Que faire pour rendre effectif les droits des femmes en RDC ? Caroline Nora PINDI donne son avis

Caroline Norah Pindi

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Caroline Nora PINDI, présidente des architectes du Congo pense que la solution réside en la transformation de certaines infractions en crimes.

Les femmes ont du mal à s’imposer aujourd’hui partout où elles sont. Que ce soit au foyer ou ailleurs, les femmes ont du mal à s’affirmer à cause des violences qu’elles subissent. Et pourtant, certaines de ces violences aujourd’hui ne donnent pas la possibilité d’obtenir la réparation attendue.

Ainsi, Caroline Nora PINDI en appelle à la dextérité des députés nationaux pour trouver des solutions à cette problématique.

Pour elle, il y a des lois qu’il faille concevoir pour ramener par exemple les violences conjugales en crime à part entière :

« Moi je pense qu’il y’a aujourd’hui des lois à voter comme par exemple faire en sorte que les violences conjugales soient considérées comme un crime à part entière. Que si tu es victime des violences conjugales, que tu sois capable d’aller porter plainte pour obtenir une réparation à la hauteur des préjudices subies. Cela paraît difficile à l’ère actuelle car la seule infraction reconnue par la loi est « les coups et blessures » alors que nous le savons bien qu’il n’y a pas que les violences physiques qui existent il y a aussi des violences psychologiques, économiques, verbales …

La deuxième chose c’est qu’ il faut qu’on arrive à exiger aux instances des directions qu’il ait autant des postes de responsabilité tant pour les hommes que pour les femmes. Parce que jusque-là, la tendance qui se dégage est de 30% pour les femmes et 70% pour les hommes. Pourquoi ne pas arriver à 50-50.

Il y a aussi le problème de la protection des veuves pendant le deuil. Pourquoi peut-on demander à une femme de dormir par terre pendant tout le temps que le corps de son mari est conservé à la morgue ? Si l’on inverser le rôle, est-ce qu’un homme peut s’asseoir par terre pendant que le corps de sa femme est conservé à la morgue ? Je ne pense pas. Alors, il faut essayer de réguler les choses de ce côté-là . Certaines pratiques coutumières ne sont pas à encourager parce que ça dégrade la femme.

Le gouvernement congolais doit payer les veuves , s’occuper d’elles parce que les personnes supposées les prendre en charge ne sont plus là», s’est-elle exprimée.

Abordant le sujet relatif aux femmes députées de cette législature qui sont actives dans la production parlementaire notamment dans les droits des femmes, Caroline Nora PINDI note la députée nationale Christelle VUANGA qui est active. Elle éprouve toute sa gratitude et son respect à son égard. Caroline Nora PINDI a aussi retenu l’activité intense de la députée nationale Solange NYENYEZI qui est une grande sœur pour elle.

« J’aimerais qu’on soit vraiment nombreuses au parlement pour peser davantage. Parce que seules, elles ont du mal à être acceptées ou à s’imposer face à ces hommes qui restent attachés au système patriarcat. C’est à dire que l’homme est dominant et cette manière de faire doit être dans ce qu’il font même au parlement. Donc, ils résistent au changement, ils résistent à l’émancipation des femmes », a-t-elle dit.

Caroline PINDI ajoute “qu’il y a un nombre insuffisant de femmes au parlement parce que peu d’entre elles ont le courage de postuler comme députées nationales ou provinciales. Ceci est un problème de culture parce qu’on pense que les femmes politiques sont des femmes légères à même de se donner à tout le monde .

La plupart de ces femmes sont mariées et certaines sont victimes du refus de leurs époux de les voir émerger. C’est surtout ça la plus grande cause qui bloque l’ascension des femmes. Et pour les autres, c’est juste qu’il n’y a pas une politique d’encadrement des femmes dans la politique pour qu’elles deviennent compétitives”.

Pretty Nzazi

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