Le phénomène des marchés pirates dans la ville de Kinshasa continue de persister dans chaque quartier des communes de la capitale de la République Démocratique du Congo. Dans la commune de Bandalungwa, une journaliste du média féminin en République Démocratique du Congo s’est entretenue avec l’un des responsables de ce marché pour en savoir plus.
Selon Moussa MOUSTAFA, les raisons principales de l’existence de ce marché pirate dans le quartier Moulaert sont nombreuses. Il a fait savoir qu’il ne manque pas d’étalages à l’intérieur du marché pour ces femmes qui vendent dans la ruelle.

‹‹ Ces femmes donnent plusieurs raisons qui les poussent à vendre dans ces marchés illégaux. Premièrement la visibilité. En effet elles disent que cela leur permet de trouver facilement les clientes et clients. Deuxièmement, elles préfèrent vendre dans les marchés pirates parce que cela facilite le contact avec la clientèle et permet donc d’écouler plus vite leurs produits contrairement à si elles étaient à l’intérieur du marché créé par l’État ››, a-t-il dit.

Et de poursuivre : ‹‹ Ces femmes sont souvent poursuivies pour quitter le lieu et rejoindre les tables qui sont parfois vides à l’intérieur, mais dommage, elles préfèrent vendre dans cet état, malgré les risques auxquels elles sont exposées.
Elles persistent toujours dans leur vente en dehors du cadre légal et parfois la démarche de les faire quitter s’interrompt ››, a-t-il souligné.

En effet, le marché pirate dans la commune de Bandalungwa, non loin du marché Moulaert soulève des enjeux économiques, sociaux et environnementaux significatifs. D’une part, il offre des opportunités de revenus rapides pour de nombreux vendeurs et vendeuses et contribue à l’approvisionnement de la population en biens de premières nécessité. D’autre part , il pose également des défis, en matière de réglementation, de sécurité et de respect des normes sanitaires.
La pérennité de ce marché dépendra de la capacité des autorités locales à encadrer cette activité tout en intégrant les acteurs informels dans une économie plus formelle. La collaboration entre les communautés et les administrations peut favoriser un développement harmonieux et durable, tout en préservant les intérêts des différents acteurs impliqués.
Dorcas SAFI