Lualaba : Les femmes du village de Tshala sensibilisées sur le danger du mariage précoce.

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L’enquête Mics 2018 indique que 19% des femmes dans la province de Lualaba dont l’âge varie entre 20 et 24 ans se sont mariées avant l’âge de 18 ans. 

C’est dans le souci de renversé cette tendance que le Fonds des Nations Unies pour l’enfance ainsi que ses partenaires se sont engagés à sensibiliser les femmes du village de Tshala dans cette province.

Pour Daniella Savic de l’UNICEF Lubumbashi, dans plusieurs coins de la RDC la femme est toujours chosifiée, et des nombreuses personnes sont convaincus que le rôle de cette dernière se limite qu’au ménage et à la maternité. Tout en oubliant qu’elle contribue aussi au développement.

Voilà qui justifie le but de cette campagne dénommée « Les filles d’abord : Ma voix est notre voix » à l’initiative de l’UNICEF, qui consiste à décourager le mariage précoce qui entrave l’autonomisation de la jeune fille qui devient vulnérable et aussi à lutter contre toutes formes des violences basées sur le genre.

Les organisateurs ont voulu non seulement à travers cette campagne, sensibiliser les femmes de ce village, mais aussi et surtout éveiller leurs consciences afin de les embarquer dans cette lutte.

Au cours de ces échanges animées tour à tour par Céline Banza ambassadrice nationale de l’UNICEF pour les droits de l’enfant et Sylvie Sona chargée de communication de cette agence onusienne, plusieurs causes ont été évoquées entre autres : La situation économique qui demeure la cause principale de ce phénomène, le problème culturel qui se transmet des générations en générations, le statut de la jeune fille qui est inférieur, le manque d’information sur les conséquences de ces pratiques mais aussi le manque des connaissances des pratiques familiales essentielles telles que l’enregistrement de naissance, la vaccination, l’assainissement de leurs milieux de vies. Ces choses sont à la base des violences des droits de l’enfant.  

De son côté, l’ambassadrice nationale de l’UNICEF pour les droits de l’enfant à travers son expérience personnelle a appelée les femmes de Tshala au réveil et à la prise de conscience, mais aussi et surtout au sens de responsabilité, en initiant des discussions permanentes avec leurs progénitures en vue de bouleverser cette tendance qui est considéré comme un phénomène normal à Tshala.

Plusieurs résolutions sont issues de ce forum, entre autres : Les participantes se sont décidées de dénoncer ce genre des pratiques au sein de leurs communautés, de briser le tabou et aussi de veiller sur la scolarité des filles afin de lutter contre le travail des enfants dans les carrières minières.

L’initiative de l’UNICEF est saluée par les participantes qui sollicitent l’implication des uns et les autres pour l’encadrement et l’éducation de la jeunesse féminine de Tshala. Elles ont proposé la mise en place des centres des formations pour femme afin que cette dernière puisse être autonome et aussi participer au processus développement de sa communauté.

Maguy Mbuku Muzembe

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