Discrètes mais centrales, les femmes peules appelées aussi Fulani, incarnent à la fois la transmission, l’élégance et la résilience au sein de l’une des plus grandes communautés ethniques d’Afrique de l’Ouest. Présentes du Sénégal au Nigeria, en passant par le Mali, le Cameroun ou le Niger, elles perpétuent traditions et savoirs, malgré l’évolution rapide des sociétés dans lesquelles elles vivent.
Un rôle social et économique crucial

Qu’elles soient issues de milieux nomades, semi-nomades ou sédentaires, les femmes peules sont au cœur de la vie communautaire. Mères, éducatrices, agricultrices, commerçantes ou encore gardiennes de troupeaux, elles jouent plusieurs rôles à la fois. À leur actif : la transmission orale (chants, contes, valeurs), la transformation du lait ou du beurre de karité, mais aussi une participation de plus en plus marquée à la vie publique.
Leur beauté, leurs coiffures traditionnelles, leurs bijoux et tatouages les distinguent également dans l’imaginaire collectif.
Le mariage peul : entre symbolisme et codification

Parmi les traditions les plus riches, le mariage occupe une place de choix. Il obéit à un processus codifié qui commence par le nioumbourdi (la déclaration discrète d’intention à la jeune fille), suivi du diamal (demande officielle en mariage), de la fixation de la dot (généralement 100 000 francs CFA pour une jeune fille vierge, avec son consentement), puis de la célébration religieuse à la mosquée.
Des présents sont remis aux membres de la belle-famille : boubous pour les parents, dot en argent, et cadeaux symboliques. Cette cérémonie, souvent accompagnée d’un folklore coloré, célèbre autant l’union que les valeurs de chasteté et de respect.
Entre conservatisme et modernité

Les communautés peules, particulièrement conservatrices, marient souvent leurs jeunes filles, dans une volonté affirmée de protection. Si cette pratique suscite des débats car certains y voient un mariage précoce, elle reste perçue dans ces milieux comme une norme culturelle.
Aujourd’hui, de plus en plus de femmes peules accèdent à l’éducation, embrassent des carrières professionnelles, et revendiquent leur place dans la société moderne sans renier leurs racines.
Grâce NGOMA
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