Les principaux groupes éthniques de la province du Nord Kivu dont les NANDES, les HUTUS, les HUNDES, les TEMBO, les NYANGAS et bien d’autres vivant dans les villes de MASISI et RUTSHURU sont invités par Benny NEZE SANGOMA, Présidente de la Dynamique Nationale pour l’unité, la paix et sécurité, DYNUPS en sigle, à se solidariser face à toutes formes de promotion de discours tribaux. Ces derniers ont élu domicile dans le pays mais aussi dans cette partie du pays et qui ont comme risque de fragiliser la cohabitation pacifique et favoriser les conflits ethniques dans cette province de la République Démocratique du Congo riche en minerais :
« Aujourd’hui dans les villes de MASISI et RUTSHURU, on se rend compte qu’il y’a une vague qui vient de se lever entrer les HUNDES contre les HUTUS, les NANDES etc. Les gens veulent maintenant commencer une guerre sans origine, sans justification claire. Alors, Comme femme ayant l’expérience de la gravité de ce que peut générer ce conflit tribal, je ne saurai pas décrier ce problème tribal pour les pays étrangers dont le Rwanda et l’OUGANDA mais je le décrie pour l’intérêt des congolais eux-mêmes. Parce que si nous avons déjà eu une fois de mariage entre ces teibus et que nous avons formé une famille, un peuple uni, pourquoi se battre entre nous ? Pourquoi ne pas conjuguer nos efforts pour mettre hors d’état de nuire la personne qui vient intoxiquer le pays ? Est-ce parce que nous sommes en train de traverser des moments difficiles que nous devons nous tourner les uns contre les autres ? Nous avons des enfants ensemble, des mariages ensemble ça veut dire que la responsabilité de la paix, de la sécurité du Nord Kivu est une responsabilité tribale et ethnique de la part de toutes les tribus. Cette guerre tribale ne profite à personne d’entre nous mais aux Étrangers qui agissent par des troupes rebelles. Restons unis car unis nous sommes plus fort », a-t-elle dit.
Benny NEZE SENGOMA a fait savoir par ailleurs que, la gestion de ce conflit tribal qui vise à semer la terreur dans le cœur des peuples autochtones de la place ne peut se résoudre si et seulement si le président de la République Démocratique du Congo, Félix Antoine TSHISEKEDI rétablit pleinement l’autorité de l’Etat dans cette partie du grand Congo qui ne cesse de susciter les convoitises étrangères :
« La responsabilité du gouvernement dans la gestion de ce problème est celle de restaurer pleinement l’autorité de l’Etat dans cette partie du pays en commençant par faire le recensement de la population, connaître qui sont nés sur le sol congolais, qui sont venus d’ailleurs et rétablir aussi l’autorité coutumière parce que les chefs coutumiers connaissent les origines de chaque ethnie et connaissent même les populations à l’origine de ces troubles. Leur connaissance va permettre à éradiquer ce problème de tribalisme qu’il y’a aujourd’hui », a-t-elle ajouté.
Et pour appuyer sa demande NEZE SENGOMA, chargée des opérations zone Est du dialogue intergénérationnel a rappelé que le gouvernement congolais n’a pas intérêt à fermer les yeux sur cette situation mais de l’ouvrir grand d’autant plus que c’est lui qui est entrain de perdre à un nombre incalculable ses dignes fils et filles et cela sur son propre sol.
Rappelons que la situation sécuritaire demeure particulièrement instable dans l’Est de la République Démocratique du Congo précisément au Nord-Kivu aux alentours de Goma et dans les territoires de Nyiragongo, Rutshuru et Masisi.
Aggée CHUGA