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En RDC, la résurgence du phénomène « kuluna » bat son plein dans la ville de Kinshasa. Ce banditisme urbain touche depuis plusieurs semaines plusieurs quartiers populaires de la capitale congolaise. Chaque jour, des bandes de jeunes délinquants drogués munis de machettes agressent et extorquent des paisibles citoyens dont les femmes et surtout plus les jeunes filles.
Dans la commune de kalamu, les quartiers Matonge, Yolo-sud, Kimbangu et Kauka sont les plus touchés . Le pont Bongolo, au centre de tous ces quartiers, est devenu un terrain de bataille et d’extorsion pour ces brigands communément appelés Kulunas. Les actes sordides posés par ces derniers font beaucoup de victimes et créent plusieurs dégâts dans la société.
D’après une victime, ces jeunes gens opèrent souvent sur le pont Bongolo que certaines filles empruntent pour se rendre d’un lieu à un autre :
« Ils nous ont surpris vers 19 heures. Ils avaient en main les machettes et puis ils ont commencé a récupérer nos biens pendant qu’on traversait », a raconté l’une des victimes qui a requis l’anonymat.
Selon d’autres témoignages, ces Kulunas ont également ravi il y a quelques jours deux téléphones portables et les sacs de quelques filles et sont même connus nommément de services de police : « Quand on a compris qu’il y a des gens qui sont toujours sur le pont et ils opèrent, directement on a changé de direction. Du coup, le surnommé Israël qui représentait le groupe m’a présenté la marchette et j’ai lâché ce que j’avais sans les poursuivre. Et le lendemain matin, je suis allé déposer une plainte au Sous-Commissariat de la Police de la place pour que ce dernier nous rende service, en repérant les bandits afin de récupérer nos effets volés », a raconté la victime.
De son côté, le commandant en place que nous avons approché,n’a pas voulu commenter et a promis de faire un grand travail avec ses éléments pendant quelques jours pour démanteler ces malfrats.
Selon une frange de la population, il faut qu’on commence à tuer ou brûler vif ces Kulunas pour que ce phénomène prenne fin. Sinon, selon cette même population, rien ne va changer, vu que plusieurs options ont été appliquées et cela n’a rien apporté. Aujourd’hui le pont construit par le Gouverneur est devenu un champ d’insécurité où l’on ne peut pas passer paisiblement à partir de 18 heures.
Notons que beaucoup de jeunes de la commune de KALAMU ont pris des machettes à la main et opèrent chaque nuit. Pour eux, le travail le plus facile c’est d’ être Kuluna. D’après les observateurs, l’application d’une autre mesure est nécessaire. Aux jeunes filles, d’être vigilantes soit passer du côté du quartier Matonge, pour éviter tout risque d’être attaquée. À la police de faire aussi son travail.
Christian MUKAYA
