La province de Kwango, située dans l’ouest de la République Démocratique du Congo traverse une situation de détresse sanitaire depuis fin octobre 2024.
Plusieurs habitants de cette contrée souffrent d’une maladie jusque-là non identifiée. Le nombre de personnes atteintes de cette pathologie augmente au jour le jour.
Le ministre congolais de la santé publique, hygiène et prévention, Samuel Roger KAMBA a fait savoir lors d’une conférence de presse les symptômes visibles sur les corps des personnes touchées par cette maladie. Il a notamment cité les maux de tête, la toux, la fièvre et l’écoulement nasal.
Une équipe sanitaire a été dépêchée dans la région de Panzi, dans cette partie de la province du Kwango, pour les premiers soins, malgré le délabrement très avancé des routes se trouvant dans cette contrée. Des prélèvements ont été effectués sur les patients et envoyés à la capitale, Kinshasa, pour des recherches afin de déterminer l’origine de cette maladie inconnue.
Le ministre Samuel Roger KAMBA a informé que la zone touchée est déjà confrontée à des conditions sanitaires difficiles et un taux de malnutrition d’enfants élevé, ce qui rend la situation plus préoccupante.
Depuis la fin octobre, cette maladie a causé au moins 30 décès confirmés dans les centres de santé locaux, selon le ministre KAMBA. En outre, la communauté locale a signalé 44 autres décès, bien que ceux-ci n’aient pas encore été directement reliés à l’épidémie. Si ces cas sont confirmés, le bilan total pourrait atteindre les 77 morts.
Des experts de l’Organisation Mondiale de la Santé rejoignent l’équipe nationale d’intervention rapide et sont en route pour Panzi. L’équipe comprend des épidémiologistes, des cliniciens, des techniciens de laboratoire et des experts en prévention et contrôle des infections et en communication des risques.
En début du mois de novembre déjà une première équipe de l’OMS s’était rendue dans la province de Kwango pour la surveillance des maladies et l’identification des infections.
Dorcas SAFI KAZADI