Doter la RDC de la politique culturelle, booster la promulgation de la loi sur le statut des artistes, le respect des droits d’auteur et valoriser l’art congolais, sont les grands défis de Yolande ELEBE

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La destinée du Ministère de la Culture et des Arts est désormais entre les mains de Yolande ELEBE, ancienne journaliste et écrivaine-poétesse. En tant que écrivaine, l’actuelle Ministre de la Culture a initié depuis 2020, l’association femme des lettres congolaises, FELCO en sigle.

Le manque de producteurs, le non accompagnement des services publics pour la protection et la promotion des œuvres, l’insuffisance des espaces culturels, le non respect des droits d’auteur et le piratage des œuvres artistiques, sont entre autres les maux qui rongent le secteur culturel congolais.

Selon l’artiste comédienne Annie BIASI BIASI et enseignante à l’institut des Arts nationale, INA, la nouvelle Ministre doit se battre pour doter les artistes d’une bonne politique. “ J’estime qu’avoir la politique culturelle est d’une grande importance. Cette politique doit définir les principes qui doivent régir les politiques culturelles notamment : la protection des identités culturelles, l’égalité des différentes formes d’expressions de chaque peuple, définir le rôle de l’Etat,  humaniser le développement pour permettre à chaque individu d’avoir la possibilité de s’informer, d’apprendre et de communiquer sur son expérience culturelle”, a-t-elle martelé.

Beaucoup d’artistes et experts du secteur culturel interrogés, ont salué ses connaissances au vu de son parcours. La plupart croit en Yolande ELEBE qui a des défis à relever pour booster ce secteur.

Les principaux défis que doit affronter la nouvelle patronne du Ministère de la culture et des arts énumérés par les artistes et experts se résument en 4 Grand points notamment : Doter la République Démocratique du Congo d’une politique culturelle, faire booster les choses pour la promulgation de la loi sur le statut des artistes, permettre à ce que chaque artiste puisse réellement vivre des droits d’auteur et enfin valoriser l’art congolais

Parmi les personnes qui ont présenté leurs attentes, il y a Princesse NGAMBA, ambassadrice culturelle et  coiffeuse traditionnelle basée à Kinshasa, qui attend que Yolande ELEBE puisse soutenir la diversité culturelle et artistique du pays, et encourager la créativité et l’innovation.

Princesse NGAMBA considérée comme la conservatrice des valeurs traditionnelles de la RDC a sollicité un changement remarquable dans ce secteur peu considéré. « Pour la promotion de la culture de la coiffure traditionnelle, il est essentiel de documenter et de préserver les techniques, les styles et les histoires associées à ces coiffures. Cela pourrait impliquer la formation de coiffeurs traditionnels, la sensibilisation du public à l’importance de ces pratiques, la création de festivals ou d’événements mettant en valeur la coiffure traditionnelle, ainsi que des initiatives de préservation de l’artisanat et du patrimoine culturel liés à ces coiffures », suggère-t-elle.

De son côté, Gloria TABASENGE artiste sculpteur  a appelé la nouvelle ministre a créer les conditions qui peuvent faciliter et mettre en avant la sculpture en RDC. «  Madame Yolande ELEBE MANDEMBO peut nous aider à faire connaître les arts plastiques et son importance au peuple congolais. Ce sera une bonne chose, parce que l’un des problèmes que nous rencontrons est que les gens ne nous connaissent pas vraiment et ils ne s’intéressent pas aux arts plastiques », souligne Gloria TABASENGE.

Thalita BOKOLO AKIABA, experte en architecture  intérieure, a, elle, reconnu l’expertise de la nouvelle ministre de la culture et des arts et l’invite à revenir à l’authenticité. “ Pour assumer ce poste, il ne suffit pas juste d’être artiste, mais il faut aussi avoir de l’intérêt en ce qui concerne la culture et Yolande ELEBE a un très grand intérêt pour notre culture. Nous croyons en elle, précise Thalita. Concernant mes attentes, je voudrais que dans son mandat, qu’elle fasse en sorte que nous puissions revenir à l’authenticité, et surtout dans le domaine artistique, encore plus dans l’architecture. Nos valeurs culturelles sont tellement abandonnées, et un peuple qui perd ses valeurs culturelles est un peuple perdu », conclu Thalitha BOKOLO.

Ezéchiel NGAMANIA

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