25 Mai – Journée Mondiale de l’Afrique : Les Femmes Africaines, de plus en plus actives sur le continent

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Le 25 mai de chaque année, les Africaines et Africains célèbrent la journée mondiale de l’Afrique. Cette date est commémorée pour célébrer la signature des accords de l’OUA (Organisation de l’Unité Africaine), le 25 mai 1963.

Elle est ainsi une occasion pour chaque pays d’organiser des événements dans le but de favoriser le rapprochement entre les peuples africains. Cette journée (déclarée fériée sur l’ensemble des états membres de l’OUA) est aujourd’hui devenue une tradition fortement enracinée dans l’ensemble des pays africains, et elle représente le symbole du combat de tout le continent africain pour la libération, le développement et le progrès économique. L’Afrique est considérée à juste titre comme le berceau de l’humanité, à l’origine d’un grand nombre de peuples, de langues, de religions et de traditions.

À cet effet, le premier média des femmes en RDC, Pourelle.info a braqué ses projecteurs sur les femmes africaines considérées jadis comme des citoyennes de seconde zone. Aujourd’hui avec les évolutions du temps et des mœurs, beaucoup de choses ont changé dans la perception des femmes africaines. Avec les effets positifs de la mondialisation, de plus en plus d’Africaines sont allées ou vont sur le banc de l’école. Ce qui donne à la société africaine, une grande population de femmes instruites qui savent désormais s’affirmer et réclamer leurs droits de la façon la plus courageuse que ce soit et ce pour le bien-être du continent africain.

L’Afrique regorge désormais des femmes sportives, entrepreneures, Journalistes, professeurs d’université et autres intellectuelles.

Cette évolution vient briser les codes de nos us et coutumes qui reléguaient la femme africaine à un rang d’infériorité . En effet, depuis bien trop longtemps, les femmes et les jeunes filles en Afrique font l’objet de discriminations, un phénomène qui affecte leurs familles, leurs communautés et leurs pays . Une chose qui est brisée en cette année 2022 où l’on célèbre « l’année de l’émancipation économique des femmes en Afrique ».

Alors que la plupart des gouvernements africains reconnaissent l’émancipation des femmes comme un facteur essentiel de développement économique, la transition démographique sur le continent a été cependant plus lente que dans d’autres régions du monde. Or, on sait que l’accès des jeunes femmes aux services de planification familiale et de santé maternelle ainsi qu’à l’éducation crée des opportunités économiques. Certains pays africains ont d’ailleurs mis en place des initiatives innovantes pour accélérer cette transition démographique.

Bien que le continent recense l’un des plus fort taux de participation des femmes à la vie active (derrière l’Asie), les emplois précaires demeurent cependant la norme. Les femmes africaines travaillent bien souvent plus que les hommes et assument la plupart des tâches ménagères (non ou pas suffisamment rémunérées).

Des études réalisées dans quatre pays d’Afrique subsaharienne ont ainsi révélé que les agricultrices travaillaient en moyenne 467 minutes par jours contre 371 minutes pour les agriculteurs.

Pourtant, bien que les femmes représentent près de la moitié de la population active agricole du continent, leur productivité est plus faible que celle de leurs homologues masculins. Au Malawi par exemple, une étude récente a révélé que les parcelles exploitées par des femmes avaient un rendement inférieur de 25% à celui des parcelles exploitées par des hommes. Pourtant, on estime que si les femmes avaient le même accès que les hommes aux intrants agricoles (semences, engrais etc.), chaque jour, dans le monde, entre 100 et 150 millions de personnes cesseraient de souffrir  de la faim.

On oublie trop souvent que les femmes, en Afrique, contribuent énormément au commerce régional en traversant les frontières pour aller vendre leurs produits, pour fournir leurs services et apporter leurs compétences afin de répondre aux besoins économiques locaux.

Les femmes représentent 70% des échanges informels transfrontaliers et génèrent ainsi 17,7 milliards de dollars par an en moyenne dans les 15 États membres de la Communauté de développement de l’Afrique Australe. Mais des obstacles tels que les barrières non tarifaires qui limitent les importations les empêchent de contribuer pleinement à la vie économique, tant au niveau régional que mondial.

Notez que 58 ans plus tard la plus part des Africains ignorent l’existence même de cette journée ! Celle-ci devrait pourtant être le symbole de la lutte de l’Afrique pour sa liberté, son indépendance politique et économique. En ce jour, les africains devraient faire le bilan de l’instauration de la démocratie, de la bonne gouvernance et de l’indépendance de la justice.

Christian Mukaya

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