Le Bureau Conjoint des Nations Unies aux droits de l’homme, BCNUDH en sigle, est préoccupé par les récents événements au Centre Pénitentiaire et de Rééducation de Kinshasa -CPRK-, ex Prison de MAKALA.
Dans un communiqué rendu public en début septembre 2024, le BCNUDH dans le cadre de son mandat, assure qu’elle fera le suivi des conditions de détention et soutient les autorités nationales dans les efforts fournis pour répondre aux problématiques liées à la détention.
Au regard de cette situation désolante de la Prison de MAKALA, le BCNUDH salue l’ouverture d’une enquête par les autorités et souhaite qu’elle soit prompte et transparente.
Il invite, de ce fait, les autorités à traduire devant la justice les auteurs des crimes et violations des droits humains qui y sont survenus, quelles que soient leurs fonctions.
Dans le cadre de son mandat, le BCNUDH est prêt à fournir toute l’assistance nécessaire lorsque celle-ci aura été formellement requise par les autorités judiciaires.
Le BCNUDH prie les autorités de prendre des mesures urgentes en vue d’assurer une prise en charge holistique des victimes des violations des droits humains y compris de violences sexuelles en accordant une attention particulière à ceux et à celles qui sont dans une plus grande vulnérabilité. Le BCNUDH est disposée à soutenir les autorités dans ces efforts.
Par ailleurs, le BCNUDH salue l’intention du gouvernement, exprimée dans son programme de ‹‹ construire et réhabiliter les infrastructures judiciaires et pénitentiaires ». II l’encourage à ce titre à améliorer la séparation des détenus par sexe et groupe d’âge afin de prévenir les violences sexuelles en milieu carcéral.
Le BCNUDH souligne également les mesures intérimaires prises par le Ministre d’Etat, Ministre de la Justice, Garde des Sceaux pour désengorger les prisons et réitère sa disponibilité à identifier et appuyer des mécanismes à mêmes de trouver une solution durable pour des conditions de détention dignes en République Démocratique du Congo.
Christian MUKAYA