Usage des réseaux sociaux par les femmes  : Un moyen d’information et de communication pour les unes, un canal de débauche pour les autres

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C’est le “must” pour les jeunes nés vers les années 80, 90 et 2000. Ils ne peuvent pas s’en passer et certains en sont même devenus addictifs. Nous parlons des réseaux sociaux qui font partie aujourd’hui de la vie des jeunes hommes et femmes dans la plupart des pays de la planète où l’accès à internet et la possession d’un téléphone mobile smartphone n’est pas interdit. Certains de ces jeunes, les femmes notamment, l’utilisent pour s’informer, se former, se divertir et communiquer pour leurs entreprises en ligne ou avec d’autres proches ( amis, membres de la famille, amoureux ou collègue de travail) se trouvant loin d’elles.

Pour d’autres filles ou femmes au contraire , les réseaux sociaux sont devenus un moyen de se vendre négativement en faisant la débauche ou la prostitution notamment sur Facebook, Instagram et Tik Tok.

À ce sujet, notre rédaction a interrogé des utilisatrices et consommatrices des réseaux sociaux, notamment les étudiantes.

Nous avons également recueilli le point de vue d’un expert, chef travaux dans une université sur cette question.

La première interrogée, Gemima Bolumbu, une étudiante de l’IFASIC, Institut Facultaire des Sciences de l’Information et de la Communication, fait savoir que les réseaux sociaux lui sont très utiles. Personnellement, elle les utilise pour diverses raisons telles que la communication avec ses proches,  ils sont des canaux d’informations et même un espace de visibilité pour plusieurs de ses activités :

‹‹ Avec les réseaux sociaux, je peux rester en contact permanent avec mes proches, également tisser de nouvelles relations sur base d’intérêt commun ›› a-t-elle dit.

Merry Kapula, également étudiante à l’IFASIC révèle qu’elle aime  converser avec ses amis principalement, sur Facebook, Instagram et Twitter. En moyenne, elle réalise une dizaine d’interactions par mois en lien avec des biens de consommation. Elle affiche des appréciations (J’aime) et n’hésite pas à recommander ses produits à ses amis. En plus d’être à la recherche de bonnes affaires ou de rabais, elle est devenue elle-même,  ambassadrice d’une marque. Elle y partage également des photos et des informations dans une proportion significative.

De son côté, Abigaël Nkembi, étudiante en Mathématiques Informatiques , à l’université de Kinshasa, fait savoir qu’avec son domaine les réseaux sociaux sont principalement pour s’informer afin d’être toujours à la page sur ce qui se passe dans le monde, car pour lui les réseaux sociaux permettent de diffuser rapidement les informations.

Deuxièmement, elle les utilise pour communiquer avec les personnes de son secteur d’activité ( informatique) afin de saisir de belles opportunités professionnelles.

Troisièmement, Abigael dit utiliser les RS pour communiquer, étant une femme entrepreneure. « Les réseaux sociaux me permettent de vendre mes articles (mèches cabelos) » dit-elle .

Quatrièmement, c’est pour échanger avec sa famille, ses amis ainsi que ses collègues. « Puisque je suis dans le domaine informatique, nous priorisons souvent le travail en ligne. Et enfin cinquièmement, je les utilise pour ma visibilité afin de créer des nombreuses opportunités d’activités marchandes ›› a-t-elle noté.

Concernant l’avis d’un expert de ce domaine, Jean Mfumu, chef des travaux à l’université de Kinshasa, l’utilisation des réseaux sociaux auprès des  femmes a une certaine particularité :

‹‹ Le constat est que l’usage fréquent des réseaux sociaux dans les auditoires ou à l’Université par des femmes a un objectif de divertissement, de distraction voire des révélations des secrets.  Effectivement, les réseaux sociaux leur permettent aussi de tisser des relations et d’exposer leurs profils et leurs articles pour des fins commerciales. La représentation des réseaux sociaux pour des femme est limitée aux divers et informations touchant des aspects sociologiques ›› a-t-il notamment dit.

Cependant les réseaux sociaux ont aujourd’hui un côté pas toujours plaisant. Ils sont devenus une source ou un canal de débauche et de prostitution numérique pour beaucoup de femmes et jeunes filles en RDC et à travers le monde.

Pour plus de visibilité,  très rapide même et un grand succès, certaines femmes les utilisent en mal, en faisant de la débauche. Celles-ci se vendent, en publiant des photos et videos d’elles montrant leurs parties intimes. Une façon pour elles d’attirer des hommes ou des marchés comme elles-même le disent, au vu de leur obsession pour l’argent.

La nudité des femmes ou la diffusion des vidéos et/ou photos montrant des parties sensibles de la gent féminine génère également beaucoup de vues sur Youtube, Instagram, Tik Tok et autres. Des vues qui sont parfois lucratives sur certaines plateformes telles que Youtube et Tik Tok. Cet aspect est devenu une source de motivation de ces prostituées du net et d’amplification des vidéos obscènes sur les réseaux sociaux.

D’après plusieurs études, les femmes passent 30% plus de temps sur les réseaux sociaux que les hommes. Et globalement, les femmes s’impliquent davantage sur les réseaux sociaux que les hommes. Alors qu’elles constituent 47,9 % de l’ensemble des visiteurs uniques sur les réseaux sociaux, elles consomment 57 % de pages vues et représentent près de 57 % du temps passé sur ces sites.

Ces données illustrent bien la forte implication des femmes sur les réseaux sociaux à travers le monde.

Précieuse Boyo

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