Il est à la mode à Kinshasa depuis quelques mois. Le phénomène Baby Shower party, venu tout droit des États-Unis d’Amérique, qui est une fête prénatale qui s’organise en fin de grossesse et qui permet aux futurs parents de préparer l’arrivée du bébé, fait parler de lui dans les milieux branchés de la jeunesse féminine kinoise.
Le terme Baby Shower, douche de bébé dans sa traduction linguistique, est devenue de nos jours selon les observateurs de la vie kinoise, une nouvelle tendance chez les jeunes filles de Kinshasa. Plusieurs jeunes filles enceintes et qui arrivent à terme, pensent directement au Baby Shower.
Certaines cérémonies du Baby Shower s’organisent même sous forme de surprise. C’est le mari qui s’associe aux amies ainsi qu’à la famille pour surprendre la future maman avec une décoration spéciale et surtout l’inonder des cadeaux pour bébé.
Pour Bernis Mayamona, actrice sociale et présidente de la Fondation qui porte son nom, ce concept qui est une petite fête avec des ami(e)s et membres de la famille dans une ambiance chique et tendance, dans l’objectif de préparer la venue du bébé, ne doit pas faire oublié les cultures africaines.
N’étant pas totalement contre « Le Baby Shower party » qui avec sa propre organisation et une décoration qui lui est propre, dans laquelle on retrouve des accessoires et produits de bébé proposés dans un thème de couleur rose et bleu pastel, tout dépend du sexe de l’enfant attendus, Bernis Mayamona rappelle cependant aux filles Kinoises que cette pratique n’est pas africaine, car en Afrique, une grossesse ne s’expose pas.
‹‹ Certes, chaque kinoise a sa conception de la chose et nous savons que le monde est en train d’évoluer à la vitesse de l’éclair. La société d’aujourd’hui n’est plus comme celle d’antan et tout le monde veut être à la page. Mais nous étant africains nous devons toujours revenir sur les bonnes bases, ne pas oublier notre culture et ne pas forcément copier les autres cultures ››, a dit Bernis Mayamona.
Pour cette dernière les Africains doivent être fiers de ce qu’ils sont et doivent ainsi refléter leur culture.
Précieuse Boyo