Participation des femmes congolaises aux dernières élections en RDC : Un pas vers une société inclusive, estiment les analystes

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La résolution 1325 de l’ONU encourage la participation des femmes à la gestion de la chose publique ainsi qu’à la recherche des solutions pour la paix et la sécurité. L’actuelle loi électorale en République Démocratique du Congo, dans son article 13 encourage notamment les partis et regroupements politiques à aligner au moins 50% des femmes sur les listes pour être exemptés de la caution.

Mais qu’en est-il de la participation de la femme lors des scrutins de 2023 ? la femme a-t-elle réellement participé en tant que électrice et actrice ?

Les questions ont été posées à certaines femmes issues de la structure Synergie des femmes pour le Développement du Congo. Il s’agit notamment des femmes candidates aux élections de 2023 dans la province du Haut-Katanga qui nous ont partagé leurs expériences et ont parlé notamment des différentes formes de violences vécues qui peuvent être une barrière pour l’inclusion des femmes dans le processus électoral.

Bibiche  KELALU, Présidente de la Synergie des femmes pour le développement du Congo, femme candidate, est contente d’avoir participé aux dernières élections :

« Je suis heureuse d’avoir pris part aux élections législatives car, en tant que femme candidate, j’ai premièrement répondu à l’appel du chef de l’Etat, la femme était présente à tous les niveaux, elle a battu campagne, mais dommage, le résultat n’était pas satisfaisant, la CENI aurait pu mettre en place des stratégies pour que la femme se retrouve », a-t-elle regretté.

Avec cette quatrième expérience électorale, en RD Congo, il est clair que les femmes restent déterminées à utiliser leurs talents et potentiels pour faire entendre leur voix en faveur des communautés.

Selon Jocelyne ILUNGA NUMBI, 1ere vice-présidente chargée de l’administration,

« Au Katanga, il n’y a pas eu des violences, c’est pourquoi nous voulons que lors des élections des Gouverneurs, nous ayons pourquoi pas une femme Gouverneur rassembleur. Je demande aux autorités de protéger la femme face à toutes ces formes de violences pendant le processus électoral », a-t-elle dit.

Pour sa part, Jolly-jolly TAMBWE, 2e vice-présidente en charge des questions politiques à la Synergie des femmes pour le Développement du Congo, la femme a été utilisée comme un marchepied lors des dernières élections par les chefs des partis politiques, une situation qui explique le faible taux de réprésentation de la femme au parlement :

« Je suis étonnée, la femme était présente pendant le processus électoral, malheuresement, les chefs des partis politiques ont utilisé des femmes comme des marche pieds pour atteindre leurs objectifs. Pourquoi pas faciliter la participation politique de la femme ?  la femme a été victime de beaucoup de violences voire financière, je pense qu’avec notre président Félix TSHISEKEDI TSHILOMBO qui est le champion de la masculinité positive, il pourra récompenser la femme dans les postes nominatifs, ce qui s’est passé lors des dernières élections peut être une façon de décourager la femme, nous disons non! Nous allons continuer et sachez qu’en 2028, il y aura plus de femmes élues », conclut-elle.

Notons que depuis longtemps, les femmes luttent pour l’égalité des sexes et la reconnaissance de leurs droits. Cependant, cette lutte ne peut être menée efficacement sans le soutien des hommes. Le partenariat avec les hommes est donc essentiel pour arriver à une société congolaise plus juste et équilibrée.

Christian MUKAYA

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