Maltraitances et absence des textes légaux : Qu’en est-il du travail des femmes de ménage?

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Elles sont d’une grande utilité dans la plupart des foyers en République Démocratique du Congo. Les femmes de ménages, ces travailleuses dont le rôle est de s’occuper de la proprété de la maison, la vaisselle, la lessive, la cuisine, voire le baby-sitting, sont devenues indispensables surtout dans les foyers où l’homme et la femme sont employés.

Mais comment exercent elles leur métier? Quelles sont les difficultés qu’elles rencontrent ? Leurs droits sont ils respectés ou bafoués ? La rédaction de Pourelle.Info a fait une immersion dans leur monde et voici ce qu’il en ressort.

Nous avons approché Monsieur Tuichy Kevin, membre de la Confédération Démocratique du Travail, CDT en sigle, un syndicat qui protège les travailleurs et notamment les femmes ménagères. Celui-ci révèle que les maltraitances à l’égard des femmes ménagères ont pris de l’ampleur en RD Congo et plusieurs de ces femmes en souffrent, selon ses propos.

Dans son argumentaire, Kevin Tuichy, indique que c’est à cause des difficultés d’obtenir du travail en RDC que beaucoup de femmes, dont certaines avec un niveau d’études élevé, font ce métier de domestique.

Par ailleurs, Kevin fait savoir que ce travail de domestique, est un métier valable comme tout autre, mais malheureusement il n’est pas encadré, ni pris en compte par l’état congolais.

‹‹ L’absence des lois dans ce secteur informel rend vulnérables non seulement ces femmes, mais aussi leurs familles.
Et malheureusement, beaucoup d’entre elles ne connaissent pas leurs droits. Ce n’est pas de leur faute. C’est parce que les organisations censées faire la sensibilisation ne le font pas suffisamment, aussi l’État dans sa branche de travail social ne communique pas suffisamment dans ce sens. Nos dirigeants ont la tête ailleurs, ils ne pensent pas à ces femmes qui travaillent dure
››, a-t-il déclaré.

La CDT demande donc au nouveau gouvernement Sama Lukonde de bien vouloir accepter leur projet introduit en 2020 auprès de l’ancien premier ministre Sylvestre Ilunga Ilunkamba. Ce projet concerne notamment la ratification de la convention 199 qui permettra à ces travailleuses d’être considérées comme les autres travailleurs avec plénitude de leur droits.

Votre média a également approché deux femmes de ménages.

Madame Bibi, femme de ménage au centre culturel André Blouin situé au rond-point Kintambo Magasin, avec ses 28 ans d’expérience dans ce métier, explique que le ménage est un métier assez difficile.

‹‹ J’ai commencé ce boulot il y a longtemps. Nous rencontrons beaucoup des difficultés. Parfois on est chosifié, on a pas de valeur devant nos patrons, on n’a pas des heures précises pour finir avec le ménage. Moi c’est de 6h à 20h que je travaille, et à la fin j’ai un misérable salaire. Ma patronne ne s’occupe même pas des petites tâches, je fais tout, toute seule››, raconte-elle.
Celle-ci souhaite que les autorités du pays tournent leurs regards vers elles afin qu’elles aient une loi qui pourrait les protéger.

Eyenga Mboyo, seconde femme rencontrée par votre média soutient que le travail de domestique est difficile mais quand c’est un travail qu’on aime on le fait sans se plaindre.
A l’occasion, Eyenga Mboyo conseille aux aux débutantes ménagères de faire avec amour leur travail et surtout de ne pas envier les bien des patrons ou lieux où elles travaillent.

De leur côté, les membres de la Confédération Démocratique du Travail demandent aux femmes ménagères de rejoindre leur branche qui s’occupe d’elles, afin de lutter ensemble pour obtenir une loi et/ou des textes légaux qui protégeront les femmes domestiques.

Grâce Mayo et Jemima Lungambi

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