Accueil Société Les souffrances des femmes Pygmées en Ituri : un appel à l’aide face aux attaques armées

Les souffrances des femmes Pygmées en Ituri : un appel à l’aide face aux attaques armées

Les violences incessantes des groupes armés en Ituri, en République Démocratique du Congo, ont gravement affecté les communautés autochtones, en particulier les Pygmées. Ces atrocités ont entraîné des déplacements massifs de ces populations, qui, autrefois profondément enracinées dans leurs forêts, se retrouvent désormais dans des camps précaires aux abords des grands centres urbains.

Dans la région d’Irumu, au sud de Bunia, un reporter de Pourelle.info a visité le 30 décembre 2024 les camps où vivent les femmes Pygmées déplacées. À Komanda, chef-lieu de la chefferie des Basili, plus de 75 kilomètres de Bunia, ces femmes font face à des conditions de vie désastreuses. Elles manquent cruellement de nourriture, de biens essentiels et d’accès à des soins médicaux appropriés.

La plupart de ces femmes sont enceintes ou allaitantes et se heurtent à d’énormes défis quotidiens. Micheline, l’une d’elles, partage son histoire tragique : ses parents ont été tués par les forces démocratiques alliées (ADF) dans leur village d’Idohu en 2023. Aujourd’hui, elle survit avec son mari et ses enfants dans des conditions extrêmement difficiles :

« Ici, à Komanda, nous sommes arrivés au début de l’année 2023 après les attaques meurtrières des ADF qui ont coûté la vie à mes parents. Nous n’avons pas assez à manger, nos abris sont détruits, et nous souffrons particulièrement pendant les pluies. Bien que nous recevions parfois des dons d’ONG, cela reste insuffisant », confie-t-elle avec émotion.

Ces femmes Pygmées vivent dans ce refuge depuis deux ans et lancent un appel désespéré aux autorités militaires pour qu’elles pacifient les régions menacées par les ADF. Elles souhaitent ardemment retourner dans leurs milieux naturels, où elles peuvent subsister grâce à la chasse, la pêche et la cueillette.

Leurs cris de détresse doivent être entendus. La communauté internationale et les acteurs humanitaires sont appelés à agir rapidement pour répondre à leurs besoins urgents et garantir leur sécurité. La survie de ces femmes et de leurs familles dépend de notre capacité collective à répondre à cet appel.

Olivier BIN OKANDE

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