Kinshasa : Le commerce des mini-jupes n’a plus de succès sur les marchés

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Le port de la mini-jupe par les jeunes filles congolaises en générale et les kinoises en particulier est parfois mal vu dans la société, car ce vêtement ne reflète pas vraiment la culture africaine ou mieux la culture congolaise.

Le commerce de cette tenue qui autrefois était un bon business pour les commerçants, n’est plus le cas.

Dans les marchés et plusieurs lieux de négoce de la ville de Kinshasa, les femmes qui vendent de la friperie témoignent que la  vente de ce vêtement féminin qui peut être évasée, plissée ou droite et qui s’étend à mi-cuisse ou juste sous la fesse pour les plus audacieuses, ne plus une bonne affaire.

Elles ont laissé entendre qu’il n’y a plus de clientes qui s’en procurent. C’est notamment ce qu’a dit Antoinette MUKOSI, vendeuse au marché de Lingwala situé sur l’avenue de la libération, ex 24 Novembre. « J’ai l’habitude de vendre les mini-jupes dans ce marché et généralement je les vends au prix de 15000 fc, 10000fc ou 8000 fc. Cela dépend de la qualité. Par rapport aux clientes, je reçois des jeunes filles, mais aussi des mamans qui achètent ce vêtement ››, a-t-elle dit.

Suzanne ENGÈLE, une autre vendeuse de friperie toujours dans le même marché, raconte que certaines de ses clientes aiment les mini-jupes parce que c’est un vêtement qui joue un grand rôle en termes de séduction. Mais, les jeunes filles ne s’y intéressent plus. « Je vends de la friperie dans ce marché et de temps en temps je ramène les mini-jupes sur mon étalage et je recevez des clientes qui sont beaucoup plus des jeunes filles adolescentes, des adultes et aussi des femmes mariées. Malheureusement ces derniers temps, les clientes de mini-jupes ne sont pas nombreuses.

Notez par ailleurs qu’une Journée internationale née en Tunisie en 2015 est consacrée à ce vêtement féminin qu’est la mini-jupe. Il s’agit du 6 juin.

En effet, en 2015, une campagne de communication demandait aux Algériens de couvrir leurs épouses, clamant « Sois un homme et voile tes femmes ». En particulier, une jeune femme est passer en examen, car elle portait une robe trop courte jugée indécente.

En réaction à cette négation des droits des femmes à disposer de leur corps, l’activiste féministe Najet BAYOUDH et le président de la Ligue de défense de la laïcité et des libertés, Rachid Ben OTHMAN, ont lancé en Tunisie une contre-offensive, en demandant à toutes les femmes de se rassembler le 6 juin 2015 à 16h en mini-jupe sur une place de Tunis, capitale de la Tunisie.

Christelle LABU 

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