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Le monde célèbre chaque 13 janvier, la “Journée Mondiale sans Pantalon”. Ce vêtement qui est comme une Culotte longue descendant jusqu’aux pieds, est aussi porté par des millions de femmes en République Démocratique du Congo, tous les jours ou presque, en toute liberté.
Nous avons interrogé quelques femmes de Kinshasa sur l’existence de cette journée, et sur le port de ce vêtement réputé masculin dans certaines religions et certaines sociétés.
Merveille MALONDA, femme juriste, a fait savoir qu’elle est au courant de l’existence de cette journée :
‹‹ Étant une femme qui est toujours branchée à l’actualité, je connais que le 13 janvier est la journée mondiale sans pantalon. Effectivement j’ai l’habitude de porter le pantalon, bien que jadis nous savions que c’est un vêtement masculin, nous dirons qu’avec l’avènement de la modernisation, le pantalon pour moi est devenu un vêtement pour les deux sexes. Mais il ne faut pas oublier de faire la distinction entre le pantalon masculin et féminin. Oui je suis capable de passer toute une semaine sans porter le pantalon ››, a-t-elle dit.
Prisca KENYE MUYAYA, femme au foyer et entrepreneure,ne sachant pas l’existence de cette journée a fait savoir qu’il existe aussi des pantalons pour femme : ‹‹ Je ne suis pas informée que cette journée existe, vous venez de me l’apprendre. J’ai l’habitude de porter le pantalon, mais faut pas oublier qu’il existe aussi des pantalons pour femmes et cela ne répresente qu’un vêtement. Étant que femme au foyer, je peux en effet me passer du port du pantalon pendant une semaine ou plus ››, a-t-elle dit.
Autre son de cloche, c’est celui de l’avocate Naomie KIMFULA. Cette dernière appuie que le pantalon met à l’aise dans les situations difficiles comme les transports en commun par exemple : ‹‹ Non je ne connaissais pas l’existence de cette journée. Merci de me l’apprendre,vous avez enrichi ma connaissance. Je dirais oui je porte le pantalon, déjà je me sens à l’aise avec le pantalon qui me permet de faire tous les mouvements,prendre la moto en cas d’embouteillage par exemple. La jupe est super gênante parfois pour moi. Porter le pantalon n’enlève pas un caractère féminin, je reste femme, dire que c’est un vêtement masculin c’est faux, car il y a des pantalons pour hommes et des pantalons pour femmes, ce n’est pas un problème, si les difficultés de transport sont résolues à Kinshasa, je porterais des pagnes même chaque jour ››, a-t-elle fait savoir.
Pour la petite histoire, retenez que cette journée sans pantalon est une tradition potache venue de l’université d’Austin, au TEXAS, aux États-Unis d’Amérique.
À l’origine, cette journée appelée « No pants day » en anglais invite les participants à agir comme à leur habitude mais sans le fameux vêtement et tout cela en public. C’est l’une des raisons de la condamnation de la Française Jeanne d’Arc, accusée de porter des vêtements d’hommes, ce qu’elle faisait effectivement pour pouvoir monter à cheval.
Au XIXe siècle, les femmes qui portaient un pantalon étaient passibles d’amende, sauf si leur métier ne pouvait pas leur permettre de faire autrement, et il leur fallait une autorisation du préfet.
Désormais non genré, le pantalon continue à évoluer, on le porte large ou près du corps, à taille haute ou basse selon la mode du moment, on continue à perfectionner les matières qui contribuent à sa fabrication, plus chaudes, ou maintenant la température corporelle.
Grâce NGOMA
