La planète célèbre ce 11 octobre la journée internationale de la jeune fille. A cette occasion, le média pourelle.info a braqué ses projecteurs sur Merry KAPULA, Présidente d’une ONG active dans l’encadrement des jeunes filles désœuvrées. 

journaliste et activiste des droits des femmes et de la jeune fille, elle nous dit tout à travers cette interview dans laquelle elle a formulé quelques recommandations aux filles. 

Pourelle.info : Parlez- nous un peu de votre structure. Depuis quand existe-t-elle et que faites-vous exactement ?

Merry KAPULA : Ma structure s’appelle Hope live qui veut dire “Vivre en espérant”. Elle existe depuis 2021 donc 3 ans déjà. En fait, notre ONG a pour but de redonner de l’espoir aux jeunes filles désœuvrées, les aider à éclore différents talents qu’elles ont en elles, et être ainsi indépendantes. Pour répondre à votre question Hope live forme les jeunes filles, organise des ateliers éducatifs pour les inciter à la lecture, les sensibilise et les motive à bosser ardemment.

Pourelle.info : Y a-t-il des choses que vous trouver positives avec les jeunes filles congolaises ou le tableau est sombre ?

M.K : Les jeunes filles congolaises continuent de faire face à de nombreux défis. Parmi les principaux obstacles, on trouve les stéréotypes de genre, l’accès limité à l’éducation, les mariages précoces et les attentes culturelles qui pèsent sur leurs aspirations et ceci ne les aident pas à avancer c’est pourquoi beaucoup abandonnent. Jusqu’à ce jour, la femme est chosifiée. Il y a des hommes qui pensent toujours que les femmes sont des objets des plaisirs et qu’elles ne peuvent rien accomplir de durable, tous ces stéréotypes freinent les développements personnels des filles et des femmes. Certes il y a des avancées, plusieurs organisations lancent des campagnes de sensibilisation et des programmes éducatifs qui aident à changer les mentalités et à promouvoir le respect des droits des filles.

P.I : Quelles recommandations pouvez-vous faire aux jeunes filles congolaises et notamment à la ministère du Genre Famille et Enfants, celle de la jeunesse ou encore de l’éducation nationale ?

M.K : Nous recommandons ce qui suit ‹‹ Pour les jeunes filles congolaises :

1. Éducation et Formation : Priorisez votre éducation et cherchez des opportunités de formation continue. Participez à des programmes de mentorat et de leadership pour développer vos compétences.

2. Santé et Bien-être : Prenez soin de votre santé physique et mentale. Informez-vous sur la santé reproductive et les droits sexuels pour faire des choix éclairés.

3. Engagement Communautaire : Impliquez-vous dans des activités communautaires et des organisations de jeunes pour renforcer votre réseau et votre influence.

4. Autonomisation Économique : Explorez des opportunités d’entrepreneuriat et de formation professionnelle pour devenir financièrement indépendantes.

Aux autorités congolaises, je recommande ce qui suit : Assurez un accès équitable à l’éducation pour toutes les filles, en particulier dans les zones rurales. Investissez dans des infrastructures scolaires sûres et adaptées; Développez et soutenez des programmes de mentorat et de formation pour les jeunes filles, comme ceux initiés par l’UNICEF et Lutte contre les Violences : Renforcez les lois et les programmes de prévention contre les violences basées sur le genre. Assurez une prise en charge holistique des victimes. Mais aussi encouragez la participation des jeunes filles dans les processus décisionnels à tous les niveaux. Et financez les projets des femmes.

Dave NGONDE