Forum de la Jeune Avocate: Les juristes de l’ASBL “Avocat au féminin” ont échangé avec les femmes sur le métier d’avocat

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Les membres de l’ASBL “Avocat au féminin” ont échangé, avec plusieurs Congolais et Congolaises sur le développement socio-professionnel des avocates, dans un cadre intitulé “Forum de la jeune avocate”. L’événement a eu lieu dans le cadre de la clôture des activités du mois de Mars dédié aux droits des femmes. C’était le vendredi 29 mars dans la commune de la Gombe à Kinshasa, au sein du Centre pour Handicapés, sur l’avenue Étienne TSHISEKEDI (ex.Huileries).

Avant de débuter avec les échanges, une présentation de la structure “Avocat au féminin” a été faite par l’un des membres de cette ASBL.

Pour votre gouverne “Avocat au féminin”, a été créée en novembre 2023 par maître Plamedie POLA, avocate au barreau de Kinshasa-Matete. Cette ASBL réunit les femmes juristes, il y a des avocates et des magistrates, des assistantes d’université, des journalistes spécialisées dans l’actualité juridique. Elle a plusieurs activités déjà réalisées : la sensibilisation lors des 16 jours d’activisme contre les VBG, des talk-shows et bien d’autres, dont les images sont disponibles sur la chaîne Youtube de “Avocat au féminin”.

La parole a été ensuite donnée aux 4 panelistes, toutes avocats au barreau de Kinshasa-Matete, pour échanger avec l’assistance sur le thème de cette rencontre. Il s’agit de maître Joelle KONA, maître Grassinda MABELUANGA, maître Émeraude NGALULA, maître Plamedie POLA et maître Victorine NSIMBA, membre du conseil de l’ordre.

Joëlle KONA

La première à parler fut Joelle KONA. Celle-ci qui avait comme sous-thème “le rôle de la femme avocate comme actrice des DH”a fait un rappel historique sur la motivation de la création des textes légaux ayant trait à la protection des Droits Humains. Elle a évoqué notamment la “Déclaration des Droits Humains” en France, née lors de la révolution française qui n’est pas à confondre avec la “Déclaration Universelle des Droits de l’Homme”. Elle a également défini le rôle d’un avocat qui, selon elle, a l’obligation de veiller à la protection des droits et libertés de ses concitoyens.

Grassinda MABELUANGA a elle parlé de “l’impact des réseaux sociaux dans le quotidien des avocates”. Elle a souligné la grande importance des réseaux sociaux,comme outils de communication, mais c’est aussi une source de divertissement et de distraction également. Elle a énuméré quelques impacts des réseaux sociaux chez les avocates : Visibilité et notoriété ; offre la possibilité de développer les contacts ; le réseautage professionnel ; le partage des connaissances ou encore la gestion de la réputation.

Grassinda MABELUANGA

Grassinda MABELUANGA a également dit être inquiète du mauvais usage des réseaux sociaux aujourd’hui par les Congolais et notamment certains Avocats et Avocates.

Plamedie POLA a parlé de ‹‹ l’impact de la compétitivité dans la profession d’avocat ››. Cette dernière qui est dans ce métier dépuis bientôt 2 ans, a raconté d’abord son parcours et a fait savoir qu’elle a toujours rêvé d’être avocate. Elle a boosté celles qui veulent entrer dans ce métier en leur signalant que, contrairement à ce que beaucoup pense, le travail d’avocat ne rend pas forcément riche et n’est pas facile. Plamedie POLA a parlé aussi des barrières à l’émergence de la femme avocate. Elle a conseillé aux avocates d’avoir confiance en elles mêmes, Investir en soi, construire une carapace solide, c’est-à-dire développer leur résilience pour affirmer leur place, et résister aux jugements qui réduisent les femmes à leur condition de femme ; Entretenir son réseau professionnel ; se spécialiser dans un domaine précis. Et enfin maître Victoire NSIMBA qui a enrichi les trois précédentes interventions.

Pour agrémenter ce moment, Émeraude NGALULA, étudiante à l’Université de Kinshasa, a clôturé le tour de table avec un plaidoyer : ‹‹ Sous la toge, il n’y a pas de sexe féminin ou masculin ››.

Plamedie POLA

Devant la presse, Plamedie POLA a fait savoir que cette activité s’inscrit dans le cadre du lancement des activités de leur nouvelle structure ‹‹ question de toucher les difficultés qui font en sorte que les femmes avocates n’émergent pas facilement ». Elle a fait savoir que d’autres activités sont prévues dans les prochains jours parce que les avocates sont aussi victimes de préjugés et autres stéréotypes qui les font reculer.

“Avocat au féminin” veut pousser les femmes à aller de l’avant et à accéder aux postes de prise de décisions.

Notez que les objectifs de “Avocat au féminin” sont notamment la promotion de civisme et le leadership féminin, c’est-à-dire contribuer à la formation des femmes juristes, favoriser l’insertion socio-professionnelle et l’épanouissement des femmes et leurs implications effectives dans différents secteurs.

Dave NGONDE

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