Formation du Réseau international des femmes avocates à Kinshasa : « L’avocate a une dignité à préserver dans son milieu professionnel ››, dit Annie MASENGO

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Le Réseau Internationale des Femmes Avocates, RIFAV en sigle, a organisé une formation pour les avocates le samedi 28 octobre 2023 dans la salle principale de la Commission Nationale des Droits de l’homme ( CNDH ), située sur le boulevard du 30 Juin dans la commune de la Gombe à Kinshasa. 

Cette formation a connu plusieurs temps , notamment l’exposée en intérim par Annie MASENGO, avocate également, a porté sur “l’avocate face aux défis de sa profession”. Cette dernière a révélé les problèmes auxquels  les avocates font face dans l’exercice de leur profession dès le début de leur carrière : 

« S’acquitter de la cotisation annuelle au barreau semble être un vrai casse-tête pour la plupart des avocates en exercice tout comme pour les stagiaires,l’idéologie de croquer les nouvelles recrues par les supérieures ou s’offrir en offrande pour bénéficier d’un poste au sein du cabinet, un problème qui désoriente la carrière des plusieurs avocates qui ne peuvent plus travailler en solidarité entre elles, la combinaison de la vie de femme de foyer à la vie professionnelle, il se constate que la plupart des femmes, une fois mariées n’arrivent plus à être professionnelle dans leur travail», a-t-elle dit à propos de la liste exhaustive des problèmes auxquels font face ses consœurs.

Annie MASENGO a encouragé les avocates à créer leur propre cabinet pour s’assurer à elles même une autonomie épanouie mais également à la future  génération des avocates : 

« Créons des cabinets pour encadrer les futurs avocats(es), pour pouvoir remédier à tous ces maux que nous rencontrons au quotidien dans l’exercice de notre profession. Une avocate a une dignité à préserver tout au long de l’exercice de sa profession. Il n’est pas nécessaire de mettre en avant plan ses atouts physiques pour mériter une place », a-t-elle conclu.

Placide  NGUYA, conseiller à la Commission Nationale des Droits de l’Homme, a pour sa part rappelé la mission de la CNDH, celle de promouvoir et protéger les droits de l’homme, de veiller au respect de ces droits et des mécanismes de garantie des libertés fondamentales selon l’article 4 de la constitution. Il a aussi rappelé les attributions de la CNDH, ses compétences, mais aussi la procédure permettant de saisir cette institution.

Ainsi à la question de savoir qui peut saisir la CNDH, Placide NGUYA a répondu par : 

« Toute personne physique victime de violation des droits de l’homme, tout groupe de personne de façon collective, les organisations légalement établies ayant la défense et la promotion des droits de l’homme dans leurs missions peuvent le faire en lieu et place des victimes », a-t-il répondu.

Placide NGUYA a par ailleurs souligné que la CNDH ne prend pas en charge les avocats ou avocates, mais fait plutôt appel aux avocats et avocates à accompagner la CNDH dans cette ultime mission qui est nulle d’autre que de droits.

Patrick MASUMBU, expert en droit en matière notamment de cyber criminalité, a éclairé  l’assistance sur quelques notions juridiques de cybercriminels pour le cas d’infractions d’intrusion qui sont couramment rencontrées sur les réseaux sociaux, il a donné l’exemple du piratage des comptes, l’accès illégal aux comptes privés, le transfert illégal des données, l’interception illégale des données pour semer la discorde etc. sont les pratiques selon le code du numérique qui peuvent entraîner la paie des amendes allant de 50 millions à 100 millions de francs congolais ou même une incarcération de 5 ans ou 10 ans de prison.

Cette rencontre du Réseau International des Femmes Avocates, RIVAF, s’est terminée avec une remise de trophées aux différents intervenants du jour et également avec une annonce  du RIVAF qui procède à l’adhésion des nouveaux membres moyennant 5 dollars.

Aggée CHUGA

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