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C’est la fin de l’année et donc le moment des célébrations de la fête de Noël et de Nouvel an. L’ambiance et l’engouement que ces célébrations entraînent souvent dans la capitale congolaise n’est visiblement pas au rendez-vous en cette année 2023. Au grand marché de Kinshasa communément appelé Zando,notre reporter a fait un constat dans ce sens.
En effet, les commerçants s’adonnent à leurs activités habituelles, en appelant parfois sans succès les clients sur les avenues Kasavubu, Rwakading et Commerce. Les vendeuses appellent également les passants pour les inciter à acheter leurs articles.
Sur différents étalages , on aperçoit des chaussures hommes et femmes ainsi que des baskets pour enfants, les habits des enfants, les jouets et autres, mais des produits en manque d’acheteurs.
Une vendeuse rencontrée sur l’avenue du commerce a renseigné que le marché est ‹‹lourd ce dernier temps ››, une manière de dire que les clients achètent à peine et que le business marche mal :
‹‹ La vente est très lourde, les parents, les jeunes filles même les hommes ne viennent que pour demander les prix sans acheter, ça fait presque 1 mois que j’ai cette marchandise. Sur 60 poupées et 40 hélicoptères pour enfants commandés, je n’ai réussi à ne vendre que 3 poupées et 2 hélicoptères », s’est-elle plainte.
Au-delà de cette situation, les vendeuses restent néanmoins optimistes, car elles espèrent liquider tous les produits d’ici à début janvier et ainsi récupérer le capital investi.
Mamie MWEKA, vendeuse d’habits de friperie pour enfants et autres , est découragée par le déroulement des activités commerciales en cette fin d’année 2023 :
‹‹ Je suis fatiguée de la vie au Congo, en cette période de Noël et Nouvel An nous vendons un peu plus, mais cette année c’est compliquée. J’attends de tout liquider et de voir comment faire les choses autrement ››, a-t-elle dit.
Pour ces commerçantes, les activités de vente des articles pour enfants et articles de fêtes cette année 2023 tournent au ralenti à la différence des années précédentes.
Signalons que les fêtes de fin d’année ne se limitent pas qu’aux habits, chaussures etc. mais aussi à des bouches à nourrir dans les familles. Les denrées alimentaires, les épices au niveau des lieux de négoce n’ont malheureusement pas gardé les mêmes prix. En effet, les prix de ces produits ont pris de l’ascenseur, une hausse qui bouleverse le calcul des familles kinoises.
Les vendeuses expliquent qu’elles sont exposées à des situations complexes au moment de leurs achats. Des situations dues au taux de change, l’état des routes pour acheminer les marchandises et différentes taxes qu’on leur exige en chemin.
« Nous acceptons de porter tout ceci, mais ça ne nous permet plus d’acheter des provisions », a lâché une vendeuse.
Retenons qu’en République Démocratique du Congo, en cette année électorale, les parents se battent, malgré la conjoncture, pour offrir des meilleurs moments de fin d’année à leurs enfants.
Grâce NGOMA
