Le lundi 6 février 2023 au centre de formation militaire de Kitona, dans le Kongo-Central, quelques jeunes femmes nouvelles recrues ont été renvoyées des Forces Armées de la République Démocratique du Congo, FARDC en sigle.
En effet, dans une vidéo circulant sur les réseaux sociaux ces jeunes femmes dont certaines assises par terre, ont été vues en train de pleurer devant un général des FARDC qui leur a demandé d’enlever l’uniforme militaire de la RDC ainsi que les bottes. Ces femmes ont regretté amèrement cette éviction au sein de l’armée nationale congolaise.
Interrogée sur ce sujet Bernis Mayamona présidente de la Fondation FBM a affirmé que l’armée congolaise a pris une bonne décision de retirer ces jeunes femmes au sein de l’armée :

« La décision prise par la hiérarchie des FARDC est salutaire car l’armée exige une certaine discipline. Si déjà en tant que recrues elles ne respectent pas les règles établies que vont-elles faire en intégrant l’armée ! » s’est-elle exclamée.
Au sujet de nouvelles recrues engrossées pendant la formation, Bernis Mayamona salue l’initiative de leur renvoi. Elle estime, qu’au delà du fait que ces femmes ne pouvaient pas se permettre une grossesse en pleine formation militaire, une femme enceinte ne peut pas être autorisée a participer à la formation de ce genre, car la grossesse a beaucoup d’exigences.
« Il faut une bonne formation aux militaires de la RDC et vu le traitement réservé à la formation militaire et les autres détails, ces femmes enceintes ne répondront pas aux critères » dit-elle.
Bernis Mayamona a également fait comprendre que cette situation ne nécessite pas un congé de maternité contrairement à ce que pensent certaines femmes car étant venues en formation , ces femmes ne devraient que se focaliser sur ça pour intégrer l’armée et donc être bien formées

A la question de savoir, s’il faut renvoyer aussi les hommes qui ont engrossé ces femmes car elles ne sont pas tombées enceintes seules. Faut-il punir tout le monde sans discrimination, La présidente de la Fondation FBM est d’accord mais aussi un peu contre qu’il a fallu punir toutes les parties(hommes et femmes)
« La responsabilité est partagée. Mais normalement on devrait aussi renvoyer ces hommes pour qu’il soit auprès de leurs femmes pendant cette dure période de la grossesse et prendre soin d’elles. Renvoyer ces femmes seules c’est les abandonner à leur propre sort alors qu’une femme enceinte a besoin de se sentir accompagnée surtout par l’auteur de sa grossesse. Qui va donc prendre soin d’elles et de ces enfants qui dans peu de temps verront le jour. Je pense qu’il y a eu du sexisme », a dit Bernis Mayamona.
Grâce Ngoma