« Rumble in the Jungle », 50 ans après on en parle encore. C’est autour de ce sujet que des acteurs du secteur de la boxe et du tourisme en République Démocratique du Congo se sont réunis le mercredi 17 décembre 2024 au SILIKIN village dans la commune de Ngaliema à Kinshasa, à l’initiative des responsables du FAST (Forum Africain Sport et Tourisme). Un cadre innovant et inédit permettant aux différentes parties prenantes de se rencontrer, d’échanger et de développer des stratégies communes pour maximiser l’impact du sport, en particulier du football, dans la promotion des destinations africaines que, 4 panélistes ont échangé avec l’assistance composée de journalistes et autres acteurs du monde sportif et culturel sur le combat de boxe ALI-FOREMAN, considéré comme l’évènement sportif et culturel le plus marquant du 20^esiècle, évènement qui a eu lieu le 30 octobre 1974 à Kinshasa, en République Démocratique du Congo.

Parmi ces panélistes il y avait Malicka MUKUBU, Présidente du Conseil d’Administration de l’Office National du Tourisme (organe technique du Ministère du Tourisme).

Après les présentations d’usage, Malicka MUKUBU a été questionnée par la modératrice de la cérémonie Elo WALHA : « sur le plan touristique : comment la RDC peut-elle aujourd’hui tirer profit de ce combat ? »

Pour la PCA de l’ONT, plusieurs sites touristiques sont en ruine en RDC et l’impact du combat de boxe ALI-FOREMAN serait positif au pays de Félix TSHISEKEDI si l’on développait et améliorait les infrastructures existantes depuis l’époque du Zaïre, pas seulement à Kinshasa mais aussi dans toutes les provinces du pays. Ceci pour reprendre le standard international.

Malicka MUKUBU a souligné qu’à l’époque du Zaïre, le pays ne disposait pas d’autant d’infrastructures qu’aujourd’hui pour des grands événements. Toutefois il y avait du potentiel : une population moins dense que de nos jours, mais mobilisée et engagée dans cette initiative du combat de boxe, d’où son succès. 

Malicka MUKUBU a fait savoir : « il est important que les infrastructures suivent l’accroissement démographique, car on ne peut pas parler tourisme sans évoquer les aspects liés au transport et aux infrastructures ». Toutefois, « le respect du patrimoine congolais et de l’Hymne National, le changement de mentalité, l’amour du travail bien fait doivent revenir au centre des actions de chaque congolais », a-t-elle souligné.

Elle a émis le vœu de voir ces valeurs être inculquées dans le chef du congolais, comme il en était pour l’homme de l’époque où a eu lieu ce combat de boxe. 

La PCA Malicka MUKUBU a aussi évoqué l’implication de son père dans le tourisme en RDC (elle l’a vu avec joie apparaître dans les vidéos du combat de boxe ALI-FOREMAN projetées dans la salle durant l’activité).

Oui, en effet, le père biologique de madame le PCA fut à l’époque de Mobutu, Directeur de la Promotion du Tourisme au Zaïre. C’est ainsi qu’il s’est retrouvé dans les travers de cet événement historique, notamment pour accompagner MOHAMED Ali dans ses différents déplacements durant son séjour à Kinshasa pour ce combat de boxe. Il a également participé à l’accueil au Zaïre, de plusieurs musiciens américains de l’époque. « À la maison chez mon père, il y a un endroit spécial Mohamed Ali », a fait savoir Malicka MUKUBU.

Face à la presse, à la fin de cette activité, la PCA de l’ONT Malicka MUKUBU a remercié les organisateurs de FAST pour cette initiative qui a permis de retourner 50 ans en arrière.

Sachez que ce combat légendaire qui a opposé les Américains MOHAMED Ali à Georges FOREMAN pour le titre de champion du monde des poids lourds a captivé des millions de spectateurs à travers le monde et demeure un symbole de détermination et de résilience. Il a réussi à mettre Kinshasa sur la carte du monde dans un contexte géopolitique particulier. Le stade Père Raphaël et le site de la NSELE restent à ce jour l’héritage touristique de ce combat de boxe.

Dave NGONDE