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Crispine NGENA, coordonnatrice nationale de Action pour la Conservation de la Nature et le Développement Communautaire, ACNDC en sigle, en mission de plaidoyer dans la ville province de Kinshasa sur la question d’exploitation illicite des terres de la RDC par les sociétés chinoises dans le territoire de MWENGA, en province du Sud-Kivu, dans l’Est de la RDC.
Une pratique qui a des conséquences négatives sur la vie des femmes et leurs communautés .
La chargée de mission de plaidoyer de l’ONG AFIA MAMA a fait savoir à la presse ce samedi 18 Novembre 2023 à leur siège dans la commune de LINGWALA , que les sociétés chinoises ont exploité illégalement les terres dans les territoires de MWENGA et cela a entraîné d’énormes conséquences sur la vie des femmes de ce territoire qui se retrouvent aujourd’hui privées de leur outil de production qui est le champ :
« De 2018 à 2022, les Chinois ont exploité illégalement les terres dans le territoire de MWENGA qui a entraîné des conséquences négatives énormes sur la vie des femmes, que l’on subdivise en quatre parties :
- Les violences économiques: nous savons bien que le travail des femmes c’est le champ et quand on détruit le champ pour une femme c’est tout son travail qui va en péril, son économie est violée à cause de l’exploitation minière des chinois.
- Les violences basées sur le genre : des viols et des tortures ont été perpétrés dans cette partie du pays,
- il y a la pollution, des maladies, des infections dans certains villages où l’exploitation a été forte.
- Les conflits communautaires à cause des indemnisations dérisoires. On ne peut pas remettre à une personne qui a 14 hectares 3000 dollars et parler d’indemnisation parce que ça ne permet pas aux familles de subvenir correctement à leurs besoins», a-t-elle dit.
Crispine NGENA a également fait savoir que ce sont les femmes de MWENGA elles même qui l’ont mandatée de venir à Kinshasa pour parler en leur nom et traduire fidèlement leurs besoins aux autorités compétentes et aux différents organismes internationaux en ce qui concerne les indemnisations ou encore la restauration de leur environnement :
« Les femmes de MWENGA nous ont chargés de venir ici à Kinshasa pour parler et demander à ce que les indemnisations soient revues à la hauteur des dommages causés, elles veulent que leur environnement soit restauré, elles veulent que les enquêtes soient effectuées afin de poursuivre en justice tous ces bourreaux qui ont violé des femmes et les ont maltraités pendant tout ce temps d’exploitation minière chinoise. Ces femmes demandent à ce que un accompagnement sur la question des résolutions des conflits au niveau communautaire puisse aussi être effectué ››, a dit Crispine NGENA.
Rappelons que MWENGA est un territoire de la province du Sud-Kivu, dans l’Est de la République Démocratique du Congo.
Aggée CHUGA
