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Le taux de mortalité maternelle reste élevée en République Démocratique du Congo avec 846 décès maternels pour 100.000 naissances vivantes (EDS-2014), alors que de nombreux décès peuvent être évités lorsque les femmes connaissent leurs droits et recourent aux services de santé, avant leur grossesse, pendant et après l’accouchement.
C’est dans cette optique que la Coopération Canadienne, l’ONU Femmes et l’UNFPA ont lancé ce lundi 12 juillet à Kananga, au Kasaï Central, un nouveau projet qui vise l’« Amélioration de la résilience du système de santé pour assurer la santé sexuelle et les droits reproductifs des femmes et filles. »
Ce projet vise à favoriser l’accès aux services de santé sexuelle et reproductive, en mettant un accent sur la demande et l’utilisation des services de santé de qualité tout en faisant la promotion des droits des femmes et des filles. Objectif, contribuer à la réduction des décès maternels évitables, faciliter la planification familiale, combattre les violences sexuelles et les pratiques néfastes comme le mariage précoce.
Les femmes et les filles du Grand Kasaï sont les premières bénéficiaires de ce projet. Il prévoit des formations pour le personnel médical qui va inclure également les hommes, les garçons, les chefs religieux, les leaders traditionnels et communautaires, car le respect des droits des femmes et filles à l’accès aux services de santé sexuelle et reproductive sont cruciaux pour le bien-être et la santé de la société dans son ensemble.
Ce projet commun entre le Canada, l’Onufemmes et l’Unfpa est financé à hauteur de 5 millions de dollars canadiens. Il sera mis en œuvre sur une période de 3 ans dans 9 zones de santé des provinces du Kasaï, Kasaï Central et Sankuru. Ce lancement conclut un atelier de planification qui regroupe les expert-e-s en santé publique et en genre venues de ces 3 provinces où seront mises en œuvre les activités.
C’est le Ministre de la santé du Kasaï Central Amadou Kane qui a présidé cet événement.
De son côté, le 1er Secrétaire de l’Ambassade du Canada en RDC, a déclaré je cite : « l’importance de ce projet pour le Gouvernement du Canada est capitale. Il rejoint tant les priorités du Canada que les priorités et les efforts de la RDC en matière d’égalité des sexes, droit des femmes, des filles et lutte contre les violences basées sur le genre. »
Pour Awa Ndiaye Seck, Représentante Résidente d’ONU Femmes en RDC, elle a salué l’engagement du Canada pour l’égalité des sexes. Pour elle, « le respect des droits et la lutte contre les violences faites aux femmes et aux filles sont essentiels pour leur pleine participation au développement durable de la RDC.»
Le Dr Achu Lordfred, Conseiller technique en santé de la reproduction, délégué du Représentant pays d’UNFPA a de son côté martelé sur le fait que « Le respect des droits des femmes et filles et plus particulièrement les droits aux services de santé reproductive est crucial pour le développement de la société »
Le Ministre de la Santé du Kasaï Central, a exprimé sa gratitude aux organisateurs et aux partenaires particulièrement le Fonds des Nations Unies pour la Population (UNFPA), l’ONU Femmes, et l’Ambassade de Canada en RDC qui a financé ce projet dans le cadre du partenariat et de la coopération bilatérale entre la RDC et le Canada.
Maguy Mbuku Muzembe
