Les décès des femmes au moment de l’accouchement se multiplient dans le monde et notamment en République Démocratique du Congo . Des femmes visiblement en bonne santé pendant la grossesse mais qui malheureusement perdent la vie en allant donner la vie à leurs bébés.
Que ce soit dans les hôpitaux en RDC ou à l’étranger plusieurs Congolaises ont perdu la vie ces derniers mois lors des accouchements, une situation dramatique qui a poussé le desk santé de Pourelle.info à se questionner sur ce que peuvent en être les causes.
Le docteur Stone MATONDO, basé à Kinshasa, a fait savoir que les causes peuvent être nombreuses entre autres la négligence, aussi bien du côté de la population que du côté des soignants.
« Les causes des décès des femmes enceintes pendant l’accouchement peuvent être nombreuses parmi elles je peux citer :
1.L’Ignorance et la négligence de la part de la population car lorsque la population n’est pas éduquée en matière de grossesse, elle agit selon les spéculations. Par exemple le refus de césarienne en cas d’urgence, qui est parfois vue comme une pratique de sorcellerie chez certaines personnes. Mais aussi les irrégularités ou absences aux consultations prénatales où est prédit le pronostic d’accouchement et l’état materno foetal.
2. L’inadéquation des infrastructures appropriées (matériels, personnels qualifiés):
– Manque de plateau technique adéquat pour diligenter l’accouchement.
– Manque d’outils pour gestion des urgences obstétricales ( Prééclempsie, Éclampsie etc. )
3. Retard de prise en charge, surtout dans les milieux ruraux (Travail prolongé avec épuisement maternel) », a expliqué le docteur Stone MATONDO.
Notons que certaines femmes en période d’accouchement préfèrent gérer la douleur, encouragées dans cette initiative par leurs proches sous prétexte d’attendre le moment ultime d’accouchement.
Elles se rendent ainsi à l’hôpital tard et parfois il y a une anomalie qui est diagnostiquée tardivement par le corps médical et cela amène des grandes complications qui peuvent provoquer la mort.
Autre fait, à Kinshasa particulièrement, certains hôpitaux renvoient à la maison les femmes enceintes qui se présentent juste au début des contractions sous prétexte qu’elles ont encore du temps sans même s’assurer du pourquoi de cette douleur précoce.
Il y a encore beaucoup à faire dans la prise en charge des femmes enceintes en République Démocratique du Congo.
Germaine BAKAMBANA