Conférence africaine sur la masculinité positive à Dakar : Les participants appellent à l’arrêt des violences contre les femmes

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Elle a pris fin le jeudi 10 novembre 2022 à Dakar au Sénégal. La Conférence africaine sur la masculinité positive tenue dans la capitale Sénégalaise, s’est clôturé par un appel à cesser les violations sur les femmes.

En effet, dans leurs recommandations, les participants ont appelé à l’arrêt des violences contre les femmes et les filles. Le président de la République, Macky Sall, président en exercice de l’Union africaine (UA) et la président de la Commission de ladite organisation, Moussa Faki Mouhamat, présents à cette activité, ont tous les deux dénoncé les préjugés qui maintiennent les femmes africaines dans une violence injustifiée. Macky Sall, a ainsi plaidé pour un changement de comportement :

«Nous sommes ici pour susciter une prise de conscience, mais aussi pour agir contre toutes formes de violences à l’endroit des femmes et des filles. N’oublions surtout pas que cette violence n’est pas que physique. Elle est aussi morale, par le harcèlement, des menaces, des insultes et autres propos désobligeants ou humiliants qui blessent autant sinon plus que les violences physiques. Lutter contre ces pratiques d’un autre âge est d’autant plus juste et légitime qu’aucune religion, qu’aucune loi, aucune règle sociale ne fait l’apologie de la violence contre un être humain», a-t-il dit.

Pour lui, il ne saurait y avoir de fondement légal ou moral à la violence, sous quelque forme. Il importe, dès lors, une implication de tous : «Tous ensemble, pouvoirs publics, leaders religieux, nous pouvons décentraliser jusqu’au niveau le plus bas  de notre société, pour extirper cette forte conviction que l’homme doit être au-dessus de la femme», a-t-il soutenu.

Pour le Président Sénégalais, les sévices doivent être bannis : «Ça suffit, la brutalité, la maltraitance, le harcèlement, les brimades, les insanités, les viols. Il faut agir pour que cesse cette omerta du silence, en temps de paix comme en temps de guerre», a-t-il recommandé.

Parlant toujours de cette violence contre les femmes et les filles, le président Macky Sall a affirmé qu’il faut une évolution des esprits, d’abord ceux des femmes et des filles envers elles-mêmes et ceux des hommes envers les femmes et les filles, pour conforter l’égalité en droit et la complémentarité sociale hommes femmes.

Les participants à cette rencontre espèrent que cette dernière constituera un moment fort dans la lutte contre les violences faites aux femmes en Afrique, surtout qu’elle intervient après la conférence de Kinshasa de l’année 2021, dont la déclaration et l’appel à l’action ont été endossée par le sommet de l’Union Africaine.

De son côté, le président de la Commission de l’Union africaine, Moussa Faki Mouhamat, a approuvé également les propos de Macky Sall en faisant savoir que Dakar doit être une occasion de revisiter les acquis de la conférence de Kinshasa :

«La lutte contre les violences faites aux femmes n’est pas un combat gagné d’avance. Un défi est encore énorme. Nous devons travailler ensemble pour dire aux hommes d’arrêter leur façon humiliante de faire», a-t-il conseillé.

Moussa Faki Mouhamat s’est dit convaincu que «la situation de la femme africaine reste encore préoccupante, à cause des nombreuses violences qu’elles subissent, surtout en temps de conflits, mais aussi des préjugés :

«Les violences ne peuvent aucunement être justifiées par des croyances traditionnelles et religieuses», confirme-t-il, pour corroborer la position du président de la République, Macky Sall.

Notez que des femmes Congolaises ont également pris par à cette rencontre parmi lesquelles la conseillère du Président Félix Tshisekedi, en matière de violences faites aux femmes, Chantal Yelu Mulop, mais aussi Gisèle Ndaya Luseba, ministre du Genre, Famille et Enfants et aussi Marie Louise Mwange, membre de AWLN RDC.

Dave Ngonde 

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