Bernis MAYAMONA condamne le comportement “non professionnel” des policiers lors de l’interpellation des filles en Partouze à Ngaliema

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Elle a également émis son point de vue sur cette affaire de partouze qui a fait le bruit ces derniers jours dans la ville de Kinshasa. Elle c’est Bernis MAYAMONA , Présidente de l’ONG “Donnons Sens à la Vie”.

Cette dernière a déploré le comportement “non professionnel” posé par les agents de l’ordre lors de cette interpellation.

Pour elle, interpeller des citoyens pour des pratiques obscènes est une bonne chose. Cependant, filmer leur nudité, en leur demandant de se mettre à poils pour filmer, et ensuite publier les vidéos sur les réseaux sociaux est un acte cruel de la part des personnes censées assurer l’ordre. Bernis MAYAMONA impute également la responsabilité aux parents de ces enfants et à la société :

‹‹ Voir les jeunes filles se donner dans des partouzes laisse comprendre un manque d’attention de la part des parents ou tuteurs qui ne savent plus correctement jouer leurs rôles,  surtout en ce qui est de veiller sur leurs enfants. Mais dans toutes ces choses la grande part de responsabilité revient à ces filles qui aujourd’hui sont devenues de vraies actrices de prostitution. La décision personnelle leur revient car étant déjà en mesure de discerner le bien du mal ›› a-t-elle déploré.

Bernis MAYAMONA qui est également juriste, fait savoir qu’une partouze dans un endroit privé ne constitue pas une infraction en droit positif congolais. Aussi, faut le préciser, le droit pénal congolais ne sanctionne pas la prostitution, mais plutôt le proxénétisme. Pour elle, ces agents de l’ordre ont très mal agi et ont violé une disposition de la constitution en son article 16 qui prône la sacralisation de l’être humain et le principe en droit qui dit “on est innocent jusqu’à ce que la culpabilité soit établie par le juge”.

‹‹ L’acte posé par nos agents est non professionnel ! Cela implique indiscutablement une arrestation ›› a-t-elle ajouté.

Ainsi donc Bernis MAYAMONA, exhorte les agents de l’État dépositaires du pouvoir public de poser des actes plus responsables dans les situations qui nécessitent leur intervention.

Pour rappel, des éléments de la police nationale congolaise ont mis, le 10 avril 2023, la main sur une dizaine de jeunes, filles et garçons en Partouze dans la commune de Ngaliema. Ils ont poussé ces filles à se dénuder, les ont filmé et ont ensuite balancé les vidéos sur les réseaux sociaux. Cet acte a révolté des millions de femmes congolaises.

Précieuse BOYO

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