Au cours de ces derniers mois, plusieurs chambres froides de Kinshasa, capitale de la République Démocratique du Congo manquent de poissons chinchards dans leurs congélateurs alors que ce produit de première nécessité appelé “Mbolongo” en Lingala , est parmi les mets les plus consommés par les Kinois et Kinoises.
Vu l’ampleur de cette crise constatée et décriée par la population sur les marchés de Kinshasa à savoir Gambela, Zigida, Zando, Moulaert pour ne citer que ceux là, Carine MBUAKI, actuelle vice présidente de l’Association des distributeurs et exploitants des chambres froides du Congo (ADECFC) a fourni à votre média des amples explications sur les raisons de ce que certains appellent déjà “crise du chinchards”.
Via une interview exclusive nous accordée le lundi 25 novembre 2024, la vice présidente de l’ADECFC nous a fait savoir qu’il faudrait d’abord commencer par se rassurer que le quota de pêche des producteurs namibiens et mauritaniens n’est pas épuisé parce que si tel est le cas,cela serait l’une des principales raisons de l’augmentation des prix de cette denrée alimentaire car la RDC est approvisionnée par ces deux pays :
« Il faut commencer par vérifier si les différents producteurs Namibiens et Mauritaniens ont épuisé leurs quotas de pêche pour la saison, vérifier également si la demande du Nigeria et du Ghana est plus importante et mieux offrant que celle de la RDC. Sinon, c’est une spéculation des importateurs en RDC. Car, depuis près de 8 ans nous n’avons pas connu une rupture de stock de 3 semaines, c’est très étrange parce que jusque là en Angola les prix ne sont pas élevés comme ici, bien que au niveau de la frontière il y a l’augmentation des frais douaniers, les camions de l’Angola n’ont plus la permission de circuler en RDC et cela nous rend la tâche difficile ››, a-t-elle dit.
Alors à la question de savoir comment pallier cette crise, Carine MBUAKI fait savoir que la seule solution est de produire localement et de créer des usines industrielles mais aussi exploiter les cours d’eau de la RDC pour avoir nos propres poissons.
Rappelons que le 5 décembre 2021, le ministre de l’Economie nationale, Jean-Marie KALUMBA YUMA, en séjour de travail à Windhoek, en Namibie, avait indiqué que les besoins mensuels de consommation en poissons chinchards sont estimés à 12 mille tonnes en RDC.
Aggée CHUGA