Depuis le début de la guerre au Soudan, en avril 2023, plus de 500 000 personnes se sont installées dans l’est du Tchad, informe le média RFI. Et selon la radio française, plusieurs femmes réfugiées soudanaises affirment souffrir pour avoir des vivres et ce en quantité suffisante.

Les équipes de Médecins Sans Frontières s’inquiètent de l’impact de ces privations alimentaires sur l’état de santé des nombreuses femmes et enfants réfugiés dans cette région.

Les réfugiées sont réparties dans de nombreux camps, situés dans la zone frontalière du Soudan, particulièrement entre les villes d’Abéché et d’Adré. Le camp d’Aboutengue abrite par exemple quelque 44.500 réfugiées, dont une majorité de femmes et d’enfants, confrontées à une forte réduction de rations alimentaires et à de mauvaises conditions de vie, en raison du manque d’abris adéquats.

‹‹ Notre situation est dramatique. Au début, on nous donnait suffisamment de nourriture, mais les rations ont diminué. Récemment, nous n’avons reçu que du sorgho et de l’huile, qui sont difficiles à cuisiner seuls. Nous n’avons pas assez pour subvenir aux besoins de notre famille, en particulier ceux de nos enfants ››, a déclaré Jimiya une réfugiée soudanaise.

En effet, ce camp est situé dans une zone reculée et les réfugiées ont difficilement accès aux moyens de subsistance. Les femmes doivent effectuer de longs trajets à pied dans les bois environnants pour se procurer du bois de chauffage, ce qui est l’un des rares moyens de gagner de l’argent.

‹‹ Le sentiment dominant est que cette crise est négligée par les principaux donateurs. Sans un soutien immédiat et conséquent, nous risquons d’être confrontés à une détérioration catastrophique de la situation humanitaire dans cette région ››, a souligné Danielle BORGES, coordinateur d’urgence pour MSF dans l’est du Tchad.

Dorcas SAFI