La plupart des jeunes filles de la rue engrossées continuent de vivre avec leurs bébés dans la rue et sans aucune prise en charge.
Une situation qui a touchée une femme très engagée pour les droits et la protection des jeunes filles en particulier et de tous les enfants en rupture familiale. Il s’agit de Laura Massela, d’origine congolaise mais de nationalité française. Cette dernière a décidé de donner un toit à ses filles et leurs enfants. C’est ce que fait exactement la Maison des familles « Karibu », un nom swahili, qui veut dire tout simplement « Bienvenue ».
Ce centre héberge plus les filles mineures enceintes, ou avec des bébés de moins de 3mois en situation difficile ou de vulnérabilité. Ici, ces filles sont logées, nourries, éduquées et formées, car d’autres reprennent même le chemin de l’école.
«Au-delà de cette prise en charge des mères, les nouveaux nés sont également bien soignés et vivent dans des bonnes conditions, malgré quelques difficultés rencontrées», a dit Christian Chirhulwire
Pour lui, l’initiatrice du Centre Karibu a voulu faire la même chose que ce qui se passe en France. Dans le pays d’Emmanuel Macron, il y a des maisons des familles qui accueillent les filles mineures mères ou enceintes pour un accompagnement à la parentalité, c’est à dire renforcer le lien mère et bébé et l’acceptation de sa grossesse mais aussi la réinsertion de la mère.
Actuellement, le Centre Karibu héberge que 5 filles, 3 bébés et 2 filles parmi les 5 sont enceintes.
Il accompagne aussi 10 filles dans les cités ou des quartiers éloignés du Centre Karibu.
Les difficultés qu’éprouvent la maison des familles « Karibu » sont entre autres le manque de nourritures, pas des moyens financiers pour payer la scolarité de ces filles, assurer leur formation pour leur réinsertion , la prise en charge sanitaire surtout pour les nouveaux nés.
Christian Chirhulwire a précisé que le centre Karibu ne fonctionne qu’avec l’argent de poche de leur présidente, première bailleur des fonds. Mais aussi avec le soutien de personnes de bonne volonté.
« Au quotidien notre difficulté c’est la gestion des urgences des filles mineures qui viennent presqu’à terme et les besoins cosmétiques pour les nouveau-nés. A cela s’ajoute l’importance de clôturer cette parcelle pour sécuriser ses enfants, et un moyen de transport pour effectuer des descentes dans les différents sites… », a-t-il indiqué.
Il appelle les autorités tant administratives que politiques et les personnes de bonne volonté à venir en aide à ses enfants qui ont aussi besoin d’un encadrement.
Le Centre Karibu est situé sur l’avenue Laura-massela au n°5 du Quartier Mitendi/mbeseke.
Réf. Ancien Cimetière mbeseke Arrêt. Parking. Commune de Mont- ngafula.
Maguy Mbuku Muzembe