En déplacement à Bakou, capitale de l’Azerbaïdjan où elle participe à la COP 29 depuis le 11 novembre 2024, la Première Ministre Judith SUMINWA TULUKA s’est exprimée, le mercredi 13 novembre 2024, à cette 29e Conférence des parties à la convention cadre des Nations-Unies sur le changement climatique mais aussi sur l’agression rwandaise que subit la République Démocratique du Congo depuis des décennies.
Dans son allocution devant les chefs d’États et plusieurs hautes personnalités de la planète, la Cheffe du Gouvernement congolais a appelé à une action collective pour freiner les effets néfastes du changement climatique :
‹‹ Nous sommes réunis ici à Bakou, à la COP 29, à un moment où notre planète fait face à une urgence climatique sans précédent. Nous constatons tous que le changement climatique s’accélère, compromettant nos projections et notre capacité d’adaptation. La clé réside dans l’action collective, qui doit être ambitieuse et reposée sur les principes de justice, d’équité et de solidarité ››, a déclaré Judith SUMINWA TULUKA.
La Première Ministre a alerté sur le fait que ces effets néfastes du changement climatique n’épargnent pas la République Démocratique du Congo malgré ses vastes étendues de forêts.
‹‹ En effet, la RDC bien qu’ayant le profil de “Pays Solution”, au regard de ses vastes étendues de forêts, de sa riche biodiversité, de ses réserves en eau douce, de ses gigantesques zones de tourbières, de ses immenses terres arables et de ses nombreux métaux critiques pour le développement des technologies de pointe à l’ère de la transition énergétique, elle reste extrêmement vulnérable aux effets néfastes du changement climatique ››, a-t-elle renchéri.
Soulignons que du haut de la tribune, Judith SUMINWA TULUKA a martelé sur la nécessité de financer la RDC à bien mener ses efforts de lutte contre le changement climatique. Elle a aussi profité de l’occasion pour dénoncer l’agression du Rwanda en RDC à la COP 29, en présence de Paul KAGAME.
‹‹ La RDC, mon pays, enregistre des pertes importantes en ce qui concerne sa biodiversité à l’Est du pays et est contrainte d’orienter une partie de son budget à l’effort de la guerre lui imposée injustement par le Rwanda plutôt qu’à investir dans la résilience climatique. Cette situation devrait interpeller davantage la communauté internationale ››, a-t-elle a martelé.
Germaine BAKAMBANA