63 ans après l’indépendance : “La femme occupe une place de choix au sein de l’appareil Judicaire congolais” note maître Joëlle MBAMBA KONA

Joëlle MBAMBA KONA

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Le 30 juin 1960, la République Démocratique du Congo arrachait son indépendance à la Belgique. 63 ans après, quelle est la place de la femme au sein de l’appareil judiciaire congolais? Comment est composé cet appareil? Il y a t-il des réformes à apporter? 

Maître Joélle MBAMBA KONA, Présidente de l’Alliance internationale des Femmes Avocates AIFA-RDC et Vice-présidente de la CNDHU qui a répondu à cette question, note que la femme occupe une place de choix au sein de l’appareil judiciaire 63 ans après l’indépendance de la RDC.

L’appareil judiciaire de la RDC est institué par la Constitution de la République Démocratiques du Congo, partant du principe de la séparation des pouvoirs. La justice congolaise est organisée avec à sa tête le magistrat suprême qui est le Président de la République, garant du bon fonctionnement des institutions, les Cours et Tribunaux civiles et militaires, les parquets et autres démembrements ainsi que le personnel judiciaire. Des lois organiques organisent le fonctionnement de ces institutions du pouvoir judiciaire ainsi que leurs compétences respectives”, a fait savoir Maître Joëlle MBAMBA

Pour elle, la femme occupe une place de choix 63 ans après l’indépendance au sein de l’appareil judiciaire : “63 ans après, la femme occupe une place de choix dans tout l’appareil judiciaire qui ne souffre d’aucune discrimination pour les fonctions dont la parité est évolutive car une croissance des magistrats femmes est observée. Néanmoins, l’effort est à fournir sur la répartition des chefs de juridictions pour y intégrer les femmes à tous les niveaux de commandement”, poursuit -elle .

Par ailleurs, elle note qu’il y a des réformes qui sont déjà menées mais que le travail reste énorme pour les avocats : “la place de l’avocat, auxiliaire de justice qui est parfois sujet à des abus de la part de certains magistrats, fragilise l’image de la justice et déséquilibre tout l’appareil judiciaire qui ne peut fonctionner sans le concours de l’avocat.

Le traitement des dossiers dès leur enrôlement , l’administration même de la justice, la sauvegarde des données et l’archivage des dossiers posent problème. La corruption, frein principal à un véritable État de droit qui ne peut marcher sans une justice équitable” dit-t-elle.

Notons que la justice est le thermomètre d’un état de droit et gage d’une véritable démocratie. “Nous devons œuvrer pour relever la nôtre à tous les niveaux et veiller au respect des droits de l’homme dans tout l’appareil judiciaire afin de garantir un véritable État de droit”, a conclu maître Joëlle MBAMBA KONA.

Christian Mukaya

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