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Le monde célèbre chaque 21 février, la Journée Internationale de la Langue Maternelle. Jadis, les langues maternelles étaient plus utilisées mais de nos jours nous remarquons que celles-ci n’ont plus assez d’importance dans la vie de nombreux Africains notamment des Congolais.
Pour cette année 2024, le thème retenu pour cette journée est« l’éducation multilingue est un pilier de l’apprentissage integrationnel ».
À ce sujet, la rédaction de POURELLE.INFO a interrogé quelques femmes congolaises afin de savoir si elles inculquent à leurs enfants l’amour et la pratique de la langue maternelle, notamment les langues issues des provinces.
Bobone IMAKULA, coiffeuse et maquilleuse professionnelle vivant à Kinshasa, a fait savoir que c’est aux parents d’apprendre aux enfants ce qu’ils ont reçu de leurs grands parents afin qu’ils apprennent à leur tour aussi ces connaissances à leurs enfants :
« Je ne parle pas ma langue maternelle et c’est difficile que j’apprenne cela à ma fille », a-t-elle dit.
Pour Nadya ZUANZI KATAKO, femme journaliste, la langue maternelle est la première langue que l’enfant apprend et qu’il trouve dans le foyer. La langue maternelle est comprise comme langue natale:
‹‹ Cette dernière est très importante dans la mesure où elle est au cœur de tout ce que l’enfant vit, voit, ressent et découvre. L’apprentissage de la langue a un effet considérable sur le développement cognitif de l’enfant, sur l’éveil de sa sensibilité et sur sa réussite scolaire. La langue n’est pas seulement un moyen de communication, il représente également un excellent moyen de transmission de la culture des parents. La langue maternelle aide l’enfant à se connecter avec ses racines. Un enfant peut avoir plusieurs langues maternelles, mon cas par exemple, il y a le français et le lingala, mes enfants sont initiés à ces deux langues », a dit Nadya ZUANZI KATAKO.
Rappelons que l’initiative de célébrer cette journée vient du Bangladesh et a été approuvée à la conférence générale de l’UNESCO en 1999. Cela a été observé dans le monde depuis 2000.
L’UNESCO réaffirme chaque année en cette date son engagement en faveur de la diversité linguistique et invite par ailleurs les États membres à célébrer cette journée dans le maximum des langues possibles, afin de rappeler que la diversité linguistique et le multilinguisme sont essentiels pour le développement durable.
Joëlle MOGBEKUMA
