Accueil Société Sud-Kivu : La taxe RAM réduit les efforts des femmes à l’accès aux nouvelles technologies de l’information

Sud-Kivu : La taxe RAM réduit les efforts des femmes à l’accès aux nouvelles technologies de l’information

Le 10 juin 2020 lors de la mise en place du système CEIR en République Démocratique du Congo, le ministère de PTNTIC ( Poste, Télécommunications, Nouvelles Technologies de l’information et de la Communication ) a institué la taxe sur l’enregistrement des appareils mobile, RAM, qui consiste à prélever sur tous les téléphones portables enregistrés en RDC une certaine somme via les crédits de recharge. Mais cette taxe a suscité un mécontentement auprès de la population congolaise depuis quelques mois. Et ce mécontentement se fait sentir jusqu’à aujourd’hui.

C’est le cas notamment de l’organisation “Mwanamuke kesho” une structure de défense des droits des femmes et jeunes filles à Bukavu, dans la province du Sud Kivu. Celle-ci estime que cette taxe est inconstitutionnelle et illégale car ‹‹ elle viole l’article74 de la constitution et piétine plusieurs dispositions de la loi de finance du pays.››

« Mwanamuke Kesho » trouve dans cette loi une nouvelle manière de réduire les efforts des femmes et jeunes filles à accéder aux nouvelles technologies de l’information et de la communication, vu l’ajout d’une facture obligatoire sans contre partie.

Se confiant au média des femmes Pourelle.info, Grâce Maroyi, coordonnatrice de « Mwanamuke kesho » demande au chef de l’État, Félix Tshisekedi Tshilombo, de supprimer cette taxe pour le bien être de la population congolaise et des femmes particulièrement.

« C’est vraiment déplorable de voir que l’on vient de nous ajouter la taxe RAM. Pour la femme congolaise qui a du mal d’abord à se procurer des unités, à se connecter même à l’internet, comment va-t-elle s’y prendre face à ce problème de RAM. La jeune fille n’en parlons pas. Nous demandons donc au Président de la République de supprimer cette taxe », a dit Grâce Maroyi.

La taxe RAM a été instituée à une période où la population congolaise dans son ensemble fait face aux effets négatifs de la pandémie de Covid-19, laquelle a appauvrit de nombreuses et nombreux consommateurs congolais.

Patrick MAKIRO/Bukavu

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