La déclaration du Chef de l’État, depuis la République de la Côte d’ivoire, suscite des interprétations dans le sens divers, au sujet du système éducatif dans notre pays.
Pour Annie Kamala, Assistante en Sciences Agronomiques à l’Unikin, « il faut que l’enseignement d’une façon générale soit accompagné par le gouvernement, pour résoudre le problème de déséquilibre dans ce secteur. Un accompagnement en termes de salaire et de bourses .Ce sont des atouts nécessaires pour améliorer l’enseignement dans notre pays ».
Minimisant les difficultés que les femmes rencontrent dans ce métier, l’Assistante Annie, pense que les femmes travaillent et démontrent leurs capacités intellectuelles, même s’il y a des hommes qui ne croient pas encore aux capacités des femmes dans tous les domaines.

Concernant le harcèlement sexuel sur le lieu de service, Annie Kamala dit n’avoir jamais vécu ça, mais elle reconnaît que cela existe. « Certaines femmes qui désirent avoir un emploi, ou les étudiantes qui veulent avoir énormément des points, sont souvent victimes de harcèlement. Mais, ce sont des cas non vérifiables dont on parle régulièrement… » martele-t-elle.
Au sujet, des « points sexuellement transmissibles », l’Assistante Annie Kamala parle de la mise en place d’un « Club des lanceurs d’alerte », à l’Unikin, dans l’objectif de lutter contre ce phénomène, qui jette un discrédit sur le système d’enseignement en RDC. Le pire est, a poursuivi Annie Kamala, « il y a des filles, étudiantes bien sûr, qui aiment ça et ne veulent pas dénoncer, car elles y trouvent un profit ».

Annie Kamala martèle, « la corruption ou d’autres pratiques semblables ne contribuent en rien au développement intégral des élèves ou des étudiants en RDC ».
«L’enseignement ,étant un bénévolat, une vocation, les enseignants doivent garder leur dignité, pour sauver l’image de notre pays» conseille Annie Kamala.

En tant que femme, elle déclare donner ses enseignements tant avec le cœur qu’avec la tête. Avec le cœur, parce qu’elle est femme, naturellement habitée d’un humanisme social ; avec la tête, elle doit plus privilégier les connaissances ,les acquisitions des matières par les étudiants ou élèves, pour les rendre utiles pour la Nation.
« Rester seulement d’un seul côté de l humanisme, la femme enseignante de la RDC ne rendra pas aptes les jeunes pour la Société de demain »., a-t-elle conclu.
Jean Pierre Katenda