Dans l’optique de la masculinité positive, le Sénateur Modeste BAHATI LUKWEBO a déposé le jeudi 10 octobre dernier, au bureau du Sénat, une proposition de loi portant sur la répression et la prévention de toutes formes de discrimination et des violences faites à la femme.
Une initiative qui vient compléter le vide juridique qui existe dans l’arsenal juridique en RDC sur le code penal en matière de violence sexuelle. « Comme vous le savez, à part le viol qui est déjà réprimé par le code pénal, beaucoup d’autres formes de discrimination existent. Dans nos familles, très souvent même pour l’héritage, on a tendance à discriminer les filles par rapport aux garçons. Il y a aussi le droit à la reproduction, on devrait quand même réguler ne fusse que le nombre de naissances parce qu’une femme, ce n’est pas une machine. Il y a beaucoup d’autres considérations qui m’ont poussé à rédiger cette proposition de loi », a-t-il expliqué devant la presse.
Pour le sénateur Modeste BAHATI LUKWEBO, son initiative parlementaire met également un accent particulier sur le harcèlement sexuel qu’elle aborde de manière beaucoup plus explicite mais aussi d’autres discriminations subies dans le milieu professionnel.

« Il existe la convention sur les droits de la femme mais également des enfants et donc toutes sortes de discrimination et des violences faites à la femme, dans le foyer, à l’école, qu’il s’agisse du niveau primaire, secondaire ou universitaire. Dans le milieu professionnel, en ce qui concerne les promotions, on a tendance à promouvoir facilement et rapidement les hommes, mais les femmes sont toujours retardées. Même en matière de rémunérations, vous sentez qu’il y a toujours une discrimination. Et j’ai tenu à ce qu’il y ait une loi qui puisse protéger les femmes, qui puisse également leur donner accès à la justice et vous savez également que la plupart de ceux qui sont auteurs des violences ont souvent soit l’autorité soit la hiérarchie sur les femmes et donc il faut que les femmes se sentent protégés y compris en ce qui concerne la procédure et la saisine en matière judiciaire », a poursuivi l’ancien président du sénat.
Notons qu’après le dépôt de ce texte, celui-ci sera envoyé à la commission d’études du Sénat pour examen de conformité et après il sera retenu dans le calendrier des travaux. Une fois examinée et adoptée, cette initiative parlementaire viendra renforcer la législation congolaise en matière de protection des droits de la femme.
Christian MUKAYA