Le plus grand souci de Carine NANIKIAN, présidente de l’ONG “Espoir pour elles” est que d’ici 2025 toutes les femmes atteintes du cancer du sein n’aient plus à s’inquiéter pour les frais médicaux liés à cette maladie.

C’est dans cette optique qu’elle a lancé à travers une vidéo rendue publique le 12 décembre 2024, un cri d’alarme au gouvernement congolais pour que cette maladie soit prise en charge d’une manière intégrale en République Démocratique du Congo.

« Je lance un cri d’alarme au gouvernement, car toutes les femmes ont droit à des soins de qualité alors prenez cela au sérieux. Nous pouvons bien demander aux femmes de se faire dépister mais après il y a toute une panoplie d’examens pour pouvoir diagnostiquer quel type de cancer elles ont. Et après avoir fait le calcul, tous ces examens entre autres l’anapath, la biopsie, le scanner, l’IRM, la mammographie et autres, tournent autour de 1200$ et à côté de cela il y a la chirurgie qui coûte beaucoup plus et ce n’est pas évident pour ces femmes qui ne sont pas assurées et qui n’ont pas des moyens de se faire soigner correctement. Pour cette nouvelle année 2025 c’est vraiment un cri d’alarme que je suis en train de lancer, car mon souci serait que cette maladie soit prise en charge d’une manière intégrale ici en RDC parce que nous avons des médecins qualifiés pour pouvoir la traiter», a-t-elle expliqué.

La présidente de l’ONG “Espoir pour elles” a par la même occasion appelé toutes les femmes à mettre tous les stéréotypes et toutes les pensées négatives de côté et avoir l’habitude de consulter régulièrement leurs gynécologues.

« Comme vous le savez, tout au long du mois d’octobre et de novembre nous avons fait de la sensibilisation dans les entreprises mais également dans des écoles. Durant la période de la maladie j’ai vu des femmes tomber et lorsqu’elles tombent c’est tout leurs écosystèmes qui part en vrille, et les premières personnes impactées sont malheureusement les enfants ensuite la famille et la société. Un cancer du sein diagnostiqué tôt vous avez 90% d’en guérir, ici en RDC nous avons des plateaux techniques pour pouvoir se faire soigner. Alors mesdames mettez la peur de coté, tous les tabous de côté, mettez tous les stéréotypes de côté et prenez soin de vous. Vos enfants et votre famille ont besoin de vous, pour cela il faut être en bonne santé. De ce fait je vous invite toutes à avoir l’habitude de consulter régulièrement un gynécologue ››, a-t-elle enrichi.

Carine NANIKIAN, connaissant la période difficile que ces femmes traversent et surtout sans moyens pour se faire prendre en charge, affirme être déterminée à mener cette cause pour que d’ici 2025 toutes ces femmes aient accès à des soins médicaux adéquats.

Germaine BAKAMBANA