Célébration ce 11 Octobre de la journée internationale des filles à travers le monde.
En République Démocratique du Congo, cette journée n’est pas passé inaperçue pour la ministre du genre, famille et enfant. En collaboration avec le ministère de la jeunesse, avec l’un des partenaires du GFAE qui est l’Unpa, le ministère du genre à organisé une grande cérémonie à cet effet.
Celle-ci a reunie les élèves du Lycée Technique de Matonge, du Lycée Kabambare, les étudiantes de l’Université de Kinshasa (UNIKIN)et de l’Université Pédagogique Nationale (UPN).
Chacune arborait un T-shirt sur lequel on pouvait lire « Génération numérique, notre génération ».
Evina Mvemba élève en 6ème littéraire a relevé que « Le numérique renvoie à la technologie, l’électronique et tout ce qui a trait à ce domaine. Notre génération est donc liée à cela ».
Une jeune fille atteinte d’albinisme, membre de la fondation Mwuimba Texas a pour sa part noté que la génération actuelle est connectée tout en ayant accès à l’information en temps réel.
Deborah Malingane, membre du Conseil national de la jeunesse (CNJ) a plaidé pour que « le gouvernement congolais puisse reunir les moyens et conditions pour permettre à la jeune fille congolaise de libérer son potentiel, tout en louant les efforts consentis par le gouvernement à rendre réelle la gratuité de l’enseignement de base, une des mesures ayant favorisé la scolarisation des filles.
Yves Bunkulu, ministre de la jeunesse a particulièrement fait savoir que de nombreux fléaux freinent le développement de la jeune fille congolaise parmi lesquels la sexualité précoce avec un risque élevé de contracter les infections sexuellement transmissibles, le VIH/SIDA, mais aussi les avortements clandestins, les mariages non-désirés, la rupture scolaire. « Une jeune fille sur cinq est mère avant l’âge de 16 ans », a-t-il souligné
Dans une vidéo d’environ cinq minutes projetée par l’UNFPA à l’occasion de cette journée à travers son programme «Kitumaini », destiné à la jeunesse, il offre des informations sur les droits des jeunes et sur la santé sexuelle et reproductive.
Affirmez votre capacité à booster le changement
L’hôte de cet événement, la ministre du genre, famille et enfant a dans mot rappelé aux filles que la nation compte sur elles.
« Il est vrai que, dans ces temps incertains où se trouve plongée l’humanité, en raison de la menace que fait planer sur elle la pandémie de la COVID-19 et le changement climatique, on ne peut se passer du numérique dans tous les domaines de la vie. C’est ainsi que sont apparues plusieurs plateformes de connexion numérique pour l’apprentissage, le commerce et le télétravail. Cependant, la fracture numérique entre les sexes en matière de connectivité, d’appareils et d’utilisation, de compétences et d’emploi est réelle et criante. Il est noté un écart entre les sexes parmi les utilisateurs d’internet dans le monde, écart en constante augmentation : passant de 11% en 2013 à 17% en 2019, et plus important dans les Pays les moins avancés avec 43% », a dit Gisèle Ndaya Luseba.
Sur ce, elle appelle les filles à renverser la tendance, par l’amélioration de leurs compétences numériques, afin d’exceller dans différents domaines en tant que technologues et pouvoir utiliser tout le potentiel illimité dont elles disposent, en vue de l’atteinte, par la RDC, des Objectifs de Développement Durable, notamment l’ODD 3, relatif à la santé, l’ODD4 relatif à l’Éducation de qualité et l’ODD 5 relatif à l’Égalité des sexes. « J’invite donc toutes les filles à saisir de deux mains toutes les opportunités qu’offre le numérique. J’attire cependant leur attention pour s’en servir à bon escient, pour leur bien propre, afin de participer au développement de la nation congolaise et dans l’intérêt de leurs familles » a dit la ministre du GFAE. Pour clore ses propos, Gisèle Ndaya Luseba a demandé aux filles congolaises et de l’Afrique d’affirmer leur capacité à booster le changement. Elle a lancé les activités de la quinzaine de la fille congolaise.
Après la séance des photos de famille avec les élèves, ces dernières ont pris part à une séance de sensibilisation à l’utilisation de l’internet, aux dangers et opportunités que présente le Numérique par Clémence Mujinga, conseillère juridique au ministère du genre.
Plusieurs autres personnalités ont pris part à cette célébration notamment, Claudine Ndusi, ministre de la formation professionnelle, Irène Esambo ministre des Affaires sociales et autres.
Maguy Mbuku Muzembe