C’est la journée internationale de la francophonie ce 20 Mars 2023. La présidente de cette organisation Internationale a accordé une interview à la chaîne Francophone TV5MONDE. Louise Mushikiwabo revient sur les événements qui ont marqué le début de son mandat et les défis qui s’imposent pour les mois qui suivent.
Lors du dernier sommet de la Francophonie à Djerba, en Tunisie, Louise Mushikiwabo confie avoir vécu sa réélection comme « un rappel pour moi, celui de ne pas être encore là où on devrait être », rapporte TV5MONDE.
Celle qui connaissait jeune déjà « la musique malienne, la danse sénégalaise » souhaite mettre le « focus sur la diversité des cultures francophones dans le monde » et en faciliter l’accès.

« On existe mais nous ne sommes pas assez connus. Il y a un talent francophone sur le plan culturel, avec une influence certaine dans le monde culturel d’aujourd’hui. Ce talent francophone ne circule pas facilement, même au sein de son propre espace » déplore la présidente.
Au micro de Patrick Simonin, Louise Mushikiwabo est aussi revenue sur les propos polémiques de Kaïs Saïed sur les migrants subsahariens.
Des propos qui « ont fait beaucoup de mal », a jugé la secrétaire générale de la Francophonie Louise Mushikiwabo, se disant «choquée » par le discours du chef d’État.
Concernant le discours du président français sur la redéfinition de sa politique avec le continent africain, un discours dans lequel Emmanuel Macron a estimé que l’Afrique ne devait plus être un « pré carré » français et plaidant pour une relation « équilibrée » basée sur des « investissements » plus que sur des aides.

« Il était temps qu’on en parle, admet la présidente de l’OIF. Il y a un rejet de la France dans beaucoup de pays africains francophones. Cependant la question désormais pour beaucoup d’africains c’est comment y arriver rapidement ? Il ne faudra pas attendre le prochain sommet de la francophonie, fin de l’année 2024, pour initier un changement. » a-t-elle conclu.
Dave Ngonde