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Les langues continuent à se délier sur les réseaux sociaux, après la soirée de clôture du concours de beauté Miss Univers/RDC 2024 tenue à Kinshasa à la fin du mois d’août dernier.
Il est important de souligner ici que les raisons évoquées dans cet article sur la gagnante Miss Univers RDC 2024, Ilda AMANI, ne sont pas liées aux critiques sur sa nationalité mais plutôt sur la mauvaise organisation de la compétition qui fait d’elle le porte-étendard de la RDC au Mexique le plus contesté de l’histoire de Miss Univers.
En effet, derrière les sourires polis des Miss sur le podium, les murmures étaient de plus en plus perceptibles. Ainsi, trois participantes à ce concours de beauté sont montées au créneau à la fin de la soirée de la finale. Elles ont lâché quelques vérités sur l’organisation de cet évènement qu’elles estiment entachée d’irrégularités très remarquées. Elles ont mis en avant notamment l’absence d’un huissier de justice dans une compétition aussi prestigieuse que Miss Univers.
La candidate Miss numéro 6, MPAKA Dalal, ne se remet jusque-là pas sur son retrait qu’elle trouve injuste alors qu’elle était dans le carré des trois premières gagnantes de Miss Univers RDC.
‹‹ Le maître de la cérémonie m’a demandé injustement de me retirer au profit d’une autre candidate qui a été bien avant éliminée aux yeux de tous. Cette injustice que j’ai subie me semble anormale. Bien que je ne réclame pas du tout la couronne mais lorsqu’on subit une telle injustice, il ne faut pas se taire ››, a-t-elle dénoncé devant la presse avant de faire savoir que les membres du jury ne devraient certainement pas poser à elle seule des questions en Anglais.
‹‹ J’ai trouvé absurde que les membres du jury me posent à moi seule une question en anglais alors que dans l’organisation de la Miss Univers il est prévu des interprètes car c’est une compétition internationale donc les Miss viennent de partout dans le monde ››, a fait savoir le numéro 6.
Christine YUMA, candidate numéro 5, n’est pas allée par le dos de la cuillère. Elle dénonce une compétition de Miss très malhonnête mais aussi frauduleuse, car l’organisation ne jurait que sur une candidate, la leur, qui avait intégré le groupe de manière irrégulière.
‹‹ Je parle ici d’un concours qui a eu lieu le jeudi 29 août 2024, parce que je trouve que c’était une élection malhonnête et frauduleuse de la part de la production ››, a lâché Christine YUMA avant de revenir sur les conditions dans lesquelles elles étaient prises en charge.
‹‹ Nous étions internées dans des conditions approximatives pour ne pas dire catastrophiques. Nous mangions un repas le jour et nous dormions très tard pour se réveiller très tôt. Les conditions qui rendaient la compétition compliquée pour nous toutes malgré ça, nous nous sommes serrés les coudes avec l’espoir que l’une de nous serait sacrée Miss de la compétition en toute légalité mais malheureusement ce ne fut pas le cas ››, s’est-elle indignée en exigeant de réparation pour leur temps perdu.
‹‹ Nous voulons tout simplement des excuses de la part de l’organisation parce que nous avons investi notre temps et nos moyens financiers. Surtout que nous avons emmené nos propres chaussures pour défiler et, souvent c’est nous mêmes qui payons notre propre nourriture ››, a-t-elle dit.
De son côté, la deuxième Dauphine de la compétition, Océane MPUNDU, n’a pas également digéré le résultat. Pour cette Miss qui a évoqué les fondamentaux de la gestion de l’environnement lors du deuxième tour des éliminatoires, le manque de cohésion a élu domicile chez les organisateurs et les membres du Jury, chose qui a éveillé leurs regards :
‹‹ Nous avons pu le voir en direct à la télévision nationale et les réactions des spectateurs à la soirée en disent long, donc, le Jury n’était pas du tout d’accord par le résultat annoncé par le présentateur. C’est pour cela que nous dénonçons la fraude qui a eu lieu lors de ce concours Miss Univers RDC 2024. Non seulement les règles n’ont pas été respectées mais aussi la voix du Jury n’a pas été respectée. Personnellement, je ne réclame pas la couronne. Je veux tout simplement que nos voix soient entendues parce que déjà ici en RDC les concours de beauté ont une très mauvaise réputation. On assimile les Miss à des prostituées et les organisateurs de concours à des proxénètes. Pour une fois qu’il y avait une bonne initiative comme Miss Univers RDC pour permettre depuis 38 ans à la RDC d’aller à l’international, j’ai cru qu’il s’agirait d’un concours avec de la transparence et de l’honnêteté mais on a fait face à une supercherie hors pair ››, a regretté la deuxième Dauphine MPUNDU.
Celle-ci évoque une organisation injuste qui n’a pas du tout respecté les candidates et qui a préféré choisir une gagnante sans respecter les règles préétablies.
Affaire à suivre !
Christian MUKAYA
