À l’approche de la période des festivités de fin d’année, il s’observe ces derniers jours une flambée vertigineuse de farine de manioc dans la province de l’Ituri dans l’Est de République Démocratique du Congo, précisément en territoire d’IRUMU au sud de cette province.
En effet, un bassin de farine de manioc qui se vendait à 15 mille francs congolais se négocie actuellement à 25 mille voire 30 mille francs congolais, une situation qui inquiète les femmes vendeuses de ces produits vivriers dans le territoire précité.
Ces dernières, majoritairement des veuves, sont plongées actuellement dans une incertitude, la vente de farine de manioc étant leur activité quotidienne pour la survie de leurs familles.
Interrogées par POURELLE.INFO ce lundi 9 décembre 2024, ces femmes vendeuses informent que c’est l’insécurité grandissante dans cette partie de la RDC qui est à l’origine de cette hausse vertigineuse des prix de farine de manioc. Et oui, dans le territoire d’IRUMU en province de l’ITURI, des nombreux agriculteurs n’exercent plus leurs activités normalement suite à la crainte des éventuelles attaques des différents groupes armés locaux et étrangers actifs actuellement dans cette partie Est du pays. Les vendeuses de ce coin appellent urgemment les autorités compétentes à mettre fin à cette insécurité grandissante.
« Il n’y a pas moyen d’aller au champ, les cultivateurs ne travaillent plus comme d’habitude, comment est-ce que les gens doivent produire les maniocs quand la région n’est pas sécurisée ? Conséquence, la farine de manioc est rare sur le marché et son prix a galopé. Nous exigeons la sécurité pour que nous exercions nos activités comme auparavant », ont alerté ces femmes vendeuses.
En dehors de l’insécurité grandissante, ces femmes vendeuses ajoutent que la rareté de farine de manioc au marché en territoire d’IRUMU est dû également aux nombreuses tracasseries dans des routes de dessertes agricoles créées par certains agents dans les barrières.
« Pour avoir ces farines de manioc, nous faisons de longs trajets , parfois nous ratons d’y aller et cela impacte négativement sur notre commerce, en plus au cours de la route il y a autant des barrières des services de l’état, et à chaque barrière nous payons obligatoirement un droit de passage ››, relate une femme vendeuse.
Au regard de cette situation, il est donc important que les autorités réagissent positivement aux cris d’alarme de ces femmes commerçantes du territoire d’IRUMU.
Soulignons que présentement les forces coalisées FARDC-UPDF font des prouesses contre les ennemies de la paix dans la chefferie des walesse vonkutu dans le territoire d’IRUMU.
Olivier BIN OKANDE/Ituri