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Les femmes détenues au Centre Pénitentiaire de Rééducation de Kinshasa, CPRK en sigle, ont exprimé leur ras-le-bol par rapport aux conditions de leur détention dans ce lieu carcéral.
Elles l’ont fait savoir au ministre d’État en charge de la justice et garde de sceaux Constant MUTAMBA lors de sa descente dans la grande prison de Kinshasa, capitale de la République Démocratique du Congo, le mercredi 26 juin 2024.
Ces femmes ont formulé la demande au ministre de la justice de revoir le système judiciaire du pays car selon elles, il y a celles qui sont arrêtées d’une manière arbitraire pour des causes bénignes notamment un vol de téléphone coûtant 10$, une simple dispute et bien d’autres choses, et ces dernières n’ont jamais été jugées et ne savent pas à quel niveau se trouvent leurs dossiers.
Selon une prisonnière qui s’est exprimée au nom des détenues, le pavillon des femmes du CPRK, ex prison de Makala, a une capacité de 160 personnes mais actuellement elles sont au nombre de 366. Conséquence de cet effectif pléthorique, il n’y a plus d’espace où les nouvelles femmes détenues peuvent être placées et il y a une grande promiscuité pour celles qui sont là.
Cette porte-parole de circonstance des femmes prisonnières du CPRK a demandé au ministre Constant MUTAMBA de remettre de l’ordre dans l’appareil judiciaire en échelonnant les infractions et en laissant d’autres instances s’en occuper avant d’envoyer les gens à la prison, qui en principe est réservée pour des crimes graves.
Les détenues ont aussi plaidé auprès du ministre Constant MUTAMBA de trouver pour elles des avocats pour suivre leurs dossiers afin d’obtenir un procès, car 80% des détenues qui sont à cet endroit n’ont jamais été jugées et sont considérées donc comme des prévenues.
Christelle LABU
