Affaire des prisonnières violées : Jacob TSHITUKA lance un S.O.S aux organisations féminines pour venir en aide à ces victimes.

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Le procès pour viols collectifs à la prison centrale de Makala a débuté 10 jours seulement après la tentative d’évasion au sein de ce centre pénitentiaire.

 Des prévenus accusés de viol, de destruction, incendie volontaire et actes de terrorisme continuent d’être présentés devant le tribunal militaire garnison de Kinshasa/Ngaliema.

Lors de l’audience du mercredi 11 septembre dernier, les détenues femmes et mineurs victimes des violences sexuelles ont comparu difficilement pour raconter ce qui s’est réellement passé lors de cette nuit d’horreur à la prison centrale de Makala. 

L’un des avocats de la Lizadeel Maitre Jacob TSHITUKA monte au créneau pour dénoncer l’indifférence des organisations féminines qui défendent les droits des femmes. Il s’étonne qu’aucune marche de soutien n’est organisée, ni de mobilisation pour ses 299 prisonnières violées, alors que les victimes n’ont aucune assistance. “Toutes ces femmes passent encore des moments plus difficiles qu’avant cet incident malheureux. Certes elles sont soient détenues soit condamnées, mais elles ne méritaient jamais et jamais d’être violées et violentées avec une atrocité de ce genre. Où sont passées les organisations féminines?  Pourquoi ne se mobilisent t-elles pas pour venir en aide à ses prisonnières ? Les victimes manquent de tout. Elles n’ont pas de savons, de médicaments, de vêtements et sous-vêtements sans compter de quoi manger. Même une visite pour compatir avec elles et les réconforter moralement ne serait pas payante, mais nous regrettons ce silence des défenseurs des femmes”, a déploré Maître Jacob TSHITUKA.

Il insiste que les victimes se sentent abandonnées par la communauté, car humiliées et sabotées par des criminels

non seulement elles ont été violées de minuit à 06H00, mais aussi elles ont été violentées et traumatisées. “ C’est urgent. Une assistance s’avère indispensable en ce moment. Mais aussi une prise en charge holistique s’impose. Il y en a qui sont traumatisées et pire encore certains de leurs bourreaux se moquent d’eux et elles font l’objet d’une humiliation notoire, raison pour laquelle certaines d’entre elles ne veulent même pas se présenter devant le Tribunal pour faire valoir leurs droits” relève Maitre Jacob TSHITUKA, Avocat au barreau de Kinshasa/Matete qui appelle les organisations féminines à agir très vite. 

Le Tribunal a renvoyé l’affaire à l’audience du lundi 16 septembre prochain toujours à la prison de makala.

MMK

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