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Le monde célèbre ce 12 Juin, la journée internationale contre le travail des enfants.
En ratifiant la convention n° 182 de l’Organisation internationale du travail, les pays signataires se sont engagés à agir immédiatement pour interdire et éliminer les pires formes de travail des enfants. « Agir maintenant », tel est le thème retenu cette année 2021.
Selon l’Organisation internationale du travail, des millions d’enfants ont été poussés à travailler à cause de la pandémie de Covid-19.
Un rapport conjoint de l’Organisation internationale du travail (OIT) et de l’Unicef, l’agence onusienne en charge du bien-être des enfants, estime qu’au début 2020, 160 millions d’enfants étaient forcés de travailler, soit 8,4 millions de plus en quatre ans.
Si les projections actuelles sur la hausse de la pauvreté dans le monde devaient se matérialiser, ce sont neuf millions d’enfants de plus qui vont être forcés de trouver du travail d’ici la fin de l’année prochaine, selon le rapport.
Mais les modèles statistiques montrent que ce nombre pourrait être plus de cinq fois plus élevé, a mis en garde, Claudia Cappa, statisticienne de l’Unicef et co-auteure du rapport.
« Si les protections sociales baissent par rapport à leur niveau actuel, à cause de mesures d’austérité et d’autres facteurs, le nombre d’enfant forcés de travailler pourrait bondir de 46 millions d’ici la fin 2022 » a-t-elle expliqué à l’AFP.
La tendance à la hausse a commencé avant que la pandémie ne chamboule totalement l’économie mondiale et marque un tournant par rapport à la décrue de 94 millions d’enfants de moins au travail entre 2000 et 2016. L’OIT avertit que la situation risque de se dégrader encore si rien n’est fait pour aider les familles qui plongent dans la pauvreté.
La situation est encore plus inquiétante suite à un accident, la progression du nombre d’enfants de cinq à 17 ans qui font un travail dangereux, c’est à dire qui peut avoir un effet direct sur leur développement, éducation ou santé.
L’OIT estime que cet état de lieu doit interpeler les Gouvernements du monde sur la nécessité de s’impliquer afin que chaque enfant ne travail pas.
Tyty Mukuna
