Le 1er avril 2024 fut une date historique en politique pour les femmes de la République Démocratique du Congo. C’est en effet le jour où pour la première fois de l’histoire du Grand Congo, une femme a été nommée cheffe du gouvernement central. Cette femme c’est Judith SUMINWA, celle-ci était à l’époque ministre du plan dans le gouvernement SAMA LUKONDE 2.

Un an plus tard, soit le 1er avril 2025 des Kinois et Kinoises ont fait, à notre micro, le bilan de ces 12 derniers mois de l’action de leur Première ministre avec un mélange de satisfaction et de prudence. Beaucoup saluent ses actions dans la gestion des finances publiques et ses efforts pour améliorer la vie sociale du peuple.

Pour Bénédicte AMAZONE, visionnaire d’une structure qui prône la bonne gouvernance, l’impact des actions de la Première ministre Judith SUMINWA se mesurera sur le long terme. Ce qu’elle a accompli en un an est louable, mais la RDC a besoin d’une gouvernance qui a la capacité de répondre à des défis structurels majeurs. 

« Depuis sa nomination, la Première ministre de la RDC a insufflé une nouvelle dynamique à la gouvernance du pays. Son leadership s’est traduit par des efforts visant à renforcer la stabilité institutionnelle, à améliorer la gestion des finances publiques et à promouvoir des réformes économiques. Elle a également mis l’accent sur l’amélioration des services sociaux et le développement des infrastructures. Toutefois, la RDC fait face à des défis structurels importants, notamment en matière de sécurité, d’emploi et de lutte contre la corruption. L’impact de son action se mesurera donc sur le long terme, mais son engagement à instaurer une gestion plus efficace et orientée vers le développement est un signal fort de changement », a-t-elle fait savoir.

Autres réactions, celles de Daddy MUKENGE et Roddy BIANDA, deux jeunes hommes habitant la commune de Lingwala. Ces derniers saluent la stabilité de la monnaie congolaise ( franc congolais) face au dollar américain, une chose qui n’était pas le cas selon eux sous le gouvernement SAMA LUKONDE. Pour les autres secteurs de la vie nationale Daddy et Roddy estiment qu’il y a encore à faire notamment dans la salubrité et infrastructures. Concernant la sécurité, Daddy MUKENGE affirme qu’il y a de l’amélioration à Kinshasa.

Un point de vue négatif a été également enregistré. C’est celle de Thérèse BUKASA, journaliste dans un média de Kinshasa. Selon ses dires, jusqu’à présent, la gestion de Judith SUMINWA à la tête du gouvernement est loin de répondre aux attentes du peuple congolais : 

‹‹ Depuis sa nomination, le pays demeure dans une stagnation préoccupante, ce qui soulève des inquiétudes quant à l’efficacité des politiques mises en place. Les promesses initiales, qui avaient suscité beaucoup d’espoir parmi les citoyens, ne se sont pas encore concrétisées. La situation économique est particulièrement alarmante. La pauvreté continue de ronger les ménages congolais, affectant gravement leur qualité de vie. De nombreuses familles luttent pour subvenir à leurs besoins fondamentaux, et il n’existe aucune perspective claire de sortie de crise. Les initiatives visant à stimuler l’économie semblent insuffisantes et n’ont pas permis d’inverser la tendance actuelle ››, a-t-elle dit.

Et de poursuivre :

‹‹ Par ailleurs, la question de la sécurité reste tout aussi préoccupante. Les violences et les conflits persistent dans certaines régions du pays, mettant en péril la vie quotidienne des citoyens. L’absence de mesures efficaces pour garantir la sécurité des populations contribue à un climat d’insécurité généralisé qui alimente le désespoir et l’angoisse. En résumé, ces éléments ne sont que quelques exemples des défis majeurs auxquels le gouvernement fait face. Il est essentiel que des actions concrètes soient entreprises pour répondre aux attentes légitimes du peuple congolais et pour restaurer la confiance en l’avenir du pays ››, a conclu Thérèse BUKASA.

Germaine BAKAMBANA