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‹‹ La mode comme vecteur de la culture traditionnelle africaine ››, c’est le sujet qui a été au centre de l’échange entre l’équipe du premier média des femmes en RDC et Lydia NSAMBAYI TUMBA, enseignante à l’institut supérieur des Arts et Métiers ( ISAM ).
C’était en marge de la célébration de la Journée Mondiale de la culture africaine et afro descendante, célébrée chaque 24 janvier. Une journée qui met en avant les nombreuses cultures dynamiques du continent africain et des diasporas africaines à travers le monde.
Pour elle, ce qui fait de nous les africaines et afro desendantes, c’est la mode qui est aussi considérée comme patrimoine culturelle et qui regorge en son sein, l’identité vestimentaire :
‹‹ L’Afrique a beaucoup à donner surtout au niveau vestimentaire. Il y a beaucoup de pays africains qui ont déniché les bonnes choses de leur culture et l’ont fait perdurer à travers la mode. La mode en afrique a tout son sens parce que l’Africain aime s’habiller, c’est vrai que dans le passé comme l’histoire l’a décrit, l’habillement en afrique était démonté, l’on parle de rafia , lanier etc. mais pas trop en terme de tissage, il ya toujours un aspect symbolique lié au vêtement, lorsqu’on porte un “lingwanda” c’est pour un tel événement, l’habillement en afrique a toujours été identitaire mais aussi symbolique. Est-ce que l’Afrique a la mode à mettre de l’avant ? Je dirai oui, parce que le vestiaire traditionnel est négligé aujourd’hui, alors que c’est ça même qui fait notre identité en termes de symbole, visuel pour que nous nous sentions Africaine››, a-t-elle dit.
Poursuivant ses propos, Lydia NSAMBAYI affirme que ‹‹si nous devons nous habiller comme dans le passé il y aura beaucoup des parties du corps qui seront exposées tandis que les valeurs que nous avons actuellement parle de la décence :
‹‹ Alors, est-ce que la femme congolaise est prête à s’habiller tel que repris dans son identité ? Je ne pense pas, et c’est l’un des problèmes que nous avons même si l’on dit que nous devons rentrer dans le passé, aucune femme le fera car on aura les seins dehors,c’est pourquoi moi, je prône qu’on récupère une partie de la tradition surtout en terme de symbole et l’associer à la modernité et créer une identité vestimentaire propre à la RDC ››, a conseillé Lydia NSAMBAYI.
D’après cette opératrice culturelle, il y a un contraste entre la femme africaine de la diaspora et celle qui vit en Afrique : ‹‹ Je suis gênée de constater le contraste qui existe entre la Diaspora et nous, bizarrement les femmes de la Diaspora font tout pour révenir à la tradition par rapport à nous, elles utilisent le rafia, le Kuba, le fait qu’elles soient loin, elles ont besoin de faire revivre la tradition, l’idéntité est un appui pour elles , mais, ici on préfère consommer étranger. Voilà pourquoi à travers l’événement “kin mboka ya masano” nous mettons en exergue la mode traditionnelle. Nous sommes en retard, nous devons pérenniser les acquis culturels entre autres la mode, la musique etc. ››, a dit Lydia NSAMBAYI.
À cette occasion, Lydia NSAMBAYI a dit être fière d’être congolaise et de son identité culturelle et encourage d’autres femmes de la RDC a comprendre que c’est la femme qui répand la culture, c’est la femme qui transmet la culture déjà au niveau de la famille, en expliquant notamment aux enfants leurs origines, elle doit se reveiller et elle ne doit pas être bourreau de la culture car c’est elle qui la porte et la transmet à travers son habillement.
Notons que cette Journée Mondiale, ne célèbre pas seulement une seule culture, mais plusieurs aspects de la culture, riches de leur diversité. Ce sont aussi des artistes de tous les pays et de toutes les disciplines qui sont mis à l’honneur, dans des champs aussi nombreux que le cinéma, la musique, la danse, la mode et le design.
Christian MUKAYA
