La ville de Lubumbashi, capitale cuprifère de la République Démocratique du Congo, traverse une période marquée par une vive inquiétude. Une vague de psychose a été déclenchée par une série d’allégations d’empoisonnement, alimentant l’anxiété aussi bien chez les citoyens que chez les autorités.

Pour faire face à cette situation, le maire de la ville, Patrick KAFWIMBI, a convoqué un Conseil Urbain de Sécurité le 30 avril 2025. 

Cette réunion s’est tenue dans la salle Wantanshi de l’hôtel de ville en présence de plusieurs représentants des forces politiques, administratives et de sécurité. À l’ordre du jour : la recrudescence des signalements liés à des empoisonnements présumés dans la région.

Prenant la parole, le maire KAFWIMBI a exprimé sa vive préoccupation face à la multiplication des cas, souvent relayés sur les réseaux sociaux et les plateformes de messagerie instantanée. Il a insisté sur la nécessité de mener des enquêtes sérieuses afin d’établir les faits et de rassurer la population.

Dans une interview nous accordée, Scholastique MUTOKE, cadre de la société civile du Haut-Katanga, a lancé un appel à la prudence. Elle recommande aux autorités la mise en place d’une commission d’experts pour faire la lumière sur ces incidents inquiétants. Selon elle, il est essentiel que les habitants obtiennent des réponses claires et des mesures de protection concrètes.

Elle a également exhorté la population à rester vigilante, rappelant que ces allégations, bien que non encore confirmées, sont largement dénoncées par les communautés locales et continuent de susciter inquiétudes et spéculations. Pour Scolastique MUTOKE, seule une communication transparente et une action rapide des autorités permettront de restaurer la confiance et de garantir la sécurité à Lubumbashi.

Ce climat d’anxiété met en évidence l’importance d’une synergie entre pouvoirs publics et société civile dans la gestion des crises. Les décisions à venir seront déterminantes pour rétablir un environnement apaisé et sécurisé.

Moïse KASHALA/Lubumbashi