.jpg)
Ève Bazaiba Masudi, vice-premier ministre et ministre en charge de l’environnement en RDC, a été désignée présidente du comité des ministres des Lacs Équatoriaux du Nil, NELCOM en sigle, pour 2 ans. C’était ce 30 juin lors de la 24ème réunion de cette organisation regroupant les pays dépendant des lacs Édouard et Albert.
Ève Bazaiba dirigera donc cette structure sous-régionale, après la présidence du Kenya. Et dans son mot de clôture de cette 24ème Réunion, la vice-premier ministre du gouvernement Sama Lukonde, a remercié les pays membres pour la marque d’intérêt réservée à la RDC pour conduire à la destinée de cette initiative capitale dans la gestion des ressources en eau des pays membres du Bassin du Nil.
La nouvelle Présidente de cet organe de décision a, par ailleurs, rassuré ses pairs de la détermination de son pays à conduire à terme, durant son mandat, tous les projets dans le cadre du programme d’action subsidiaire des Lacs Equatoriaux du Nil (NELSAP) :
‹‹ Au nom de la transversalité des ressources en eau, les projets intégrateurs élaborés par le NELSAP au sein des États membres constituent la seule garantie pour tous en vue de faire éclore le développement de notre sous-région ››, a-t-elle dit.
Parmi les sujets évoqués, il y a eu également l’Initiative du Bassin du Nil (IBN), un partenariat intergouvernemental de 10 pays riverains du Nil, à savoir le Burundi, la RDC, l’Égypte, l’Éthiopie, le Kenya, le Rwanda, le Sud-Soudan, le Soudan, la Tanzanie, et l’Ouganda. L’Erythrée y participe en tant qu’observateur. La vision de l’IBN consiste en la gestion durable des ressources en eau du Nil en vue de soutenir le développement socio-économique des pays membres. La RDC en est bénéficiaire, via plusieurs projets dans le cadre de NELSAP ( Programme d’action subsidiaire des Lacs Equatoriaux du Nil ), dont le siège se trouve à Kigali, au Rwanda.
C’est un programme de l’Initiative du Bassin du Nil, qui met en œuvre plusieurs projets en faveur de la RDC. Parmi ces projets, on peut citer notamment le Projet Multinational de Gestion Intégrée des Pêches et des Ressources en Eau pour les Lacs Édouard et Albert (LEAF II) financé par la BAD (Banque Africaine de Développement) à hauteur de 25,4 millions de $. La troisième phase de ce projet (LEAF III) a fait l’objet des discussions au cours de la 24ème réunion du Comité des Ministres Equatoriaux du Nil.
Un autre projet de NELSAP, c’est l’interconnexion du courant électrique (Études de faisabilité d’une ligne électrique de 420 KV) entre la RDC (Beni, Bunia, Butembo) et l’Ouganda (Nkenda) à hauteur de 935 milles $ avec la contrepartie de 32.500$ pour chaque pays bénéficiaire du projet.
L’Ouganda à déjà payé sa contribution mais la RDC traîne encore à payer sa contrepartie de 32.500$ pour bénéficier de la réalisation de ce projet pour les populations de l’Est du pays; Le Programme d’action subsidiaire des Lacs Equatoriaux du Nil (NELSAP) met aussi en œuvre le plan d’investissement stratégique du Bassin de Semliki (Ouganda) dans le cadre du Projet LEAF II.
Notez que tous ces projets ont failli tomber à l’eau à cause de la non-participation de la RDC aux différentes réunions par manque de contribution au budget de fonctionnement de l’Initiative du Bassin du Nil. Ainsi, sur instruction du Président de la RDC, la Vice-Première ministre en charge de l’Environnement et du Développement durable a pris part à ces assises de NELCOM à Addis-Abeba, en Éthiopie, pour marquer le retour du pays dans cette initiative et aussi rassurer de l’engagement du gouvernement congolais à faire aboutir les différents projets en faveur de sa population.
La VPM Bazaïba a rassuré ses partenaires de la ferme volonté du gouvernement de la RDC à régler ses arriérés de cotisation et à payer sa contrepartie pour la réalisation du projet de l’interconnexion du courant électrique entre la RDC et l’Ouganda.
Olivier Mukengeshayi
