À l’approche des fêtes de fin d’année, le marché central de Kinshasa, communément appelé “ZANDO”, devient le théâtre d’une affluence massive. Ce lieu emblématique attire des acheteurs venus des quatre coins de la capitale, mais cette effervescence est souvent accompagnée de désagréments. Entre embouteillages monstres, foules compactes et vols fréquents, de nombreuses Kinoises trouvent désormais refuge dans le commerce en ligne pour effectuer leurs achats.

Un casse-tête pour les clientes de ZANDO

Les multiples entrées du marché sont bondées de foules où clients et vendeurs se mêlent, créant parfois des scènes chaotiques. Une jeune femme rencontrée par PourElle.info témoigne : « J’avais une liste d’articles à acheter au Grand Marché, mais dès mon arrivée, j’ai été étouffée par la foule. Déjà, pour y parvenir, il faut affronter des embouteillages interminables qui peuvent durer jusqu’à cinq heures. C’est insupportable. »

Sur place, des incidents viennent également ternir l’expérience des acheteurs. Un groupe de jeunes femmes victimes de vol a éclaté en sanglots après avoir été dépouillées, regrettant amèrement d’avoir mis les pieds à ZANDO.

Face à ces difficultés, certaines clientes privilégient désormais une alternative moderne : le e-commerce. Céline BOKU, une habituée des lieux, explique son choix : « Le désordre et l’encombrement de ZANDO m’ont découragée. Désormais, je préfère faire mes courses en ligne, ce qui m’épargne bien des soucis. »

Le boom du e-commerce : une opportunité pour certains, un défi pour d’autres

Le desk économique de PourElle.info a interrogé des entrepreneures spécialisées dans le commerce en ligne pour mieux comprendre l’impact de cette tendance.

Pour Ruth Joyce MOPEPE, vendeuse en ligne de vêtements et accessoires, la situation actuelle lui est favorable : « Pendant les fêtes, les embouteillages, la pluie et les vols découragent les gens de se rendre au marché. Résultat, je reçois beaucoup plus de commandes qu’à l’accoutumée. Mes revenus hebdomadaires ont augmenté de 30 %. » Selon elle, l’approche des fêtes, combinée aux paiements des salaires et primes de fin d’année, booste significativement les ventes.

Si pour la première fille à réagir, cette période est favorable à son commerce en ligne cela n’est pas le cas pour Jomie KAPINGA, qui vend en ligne des accessoires pour femmes ( chaînettes, bracelets, montres, bagues, boucles d’oreilles), et différents produits de beauté. Pour elle malheureusement, cette période n’est pas favorable à la vente de ses produits :

« Cela n’influence pas positivement mes activités car la plupart des personnes pensent que c’est mieux d’aller au marché pour avoir des articles à un prix réduit voilà pourquoi il y’a plein de gens au marché en cette période ››, a-t-elle raconté.

Jomie KAPINGA précise que en ce qui concerne ses activités durant cette période festive, les commandes ont baissé car beaucoup veulent partir au grand marché espérant trouver quelque chose de mieux alors que ce n’est pas le cas.

« Durant cette période festive, je n’enregistre pas plus de 5 commandes par semaine. Ce qui fait que les revenus varient entre 30$ à 40$ ou plus au cas où il y a eu beaucoup des commandes », a-t-elle dit.

Selon elle, il y’a plus de risques pendant cette période pour des livraisons à cause des embouteillages qui font perdre du temps, le risque élevé des enlèvements à cause d’une forte circulation mais aussi les vols.

Notons que le E-commerce, également connu sous le nom de commerce électronique ou commerce en ligne, représente les différentes transactions de biens et de services réalisées sur Internet. L’action d’acheter sur internet se fait au travers d’objets numériques et digitaux, souvent par le biais de structures comme des sites ou sur les plateformes des réseaux sociaux.

Divine LUKOMBO